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« …j’ai de fidèles clients et c’est autour de 5000 fcfa, il va prendre ... », confidences d’une étudiante de l’université de Parakou

Deo Gratias HOUNKPATIN 22/04/2024 à 23:51

La prostitution connaît une expansion croissante au sein de la ville de Parakou. Des jeunes femmes venues des pays voisins mais aussi des Béninoises prennent d’assaut les quartiers de la cité des Kobourou, pour offrir leur service aux hommes à la recherche de satisfaction sexuelle en échange de quelques billets de banque.

Dans ce lot des travailleuses du sexe, certaines jeunes femmes veulent faire de la prostitution, un tremplin pour accéder à une carrière professionnelle dans leur domaine de formation. C’est le cas d’une étudiante anonyme. Confrontée à d’énormes difficultés pour poursuivre ses études universitaires, elle a choisi de rejoindre le rang des filles de joie, pour chercher de l’argent et payer sa scolarité. "J’ai fini les trois premières années à l’université de Parakou et pour les parents c’est suffisant pour que je me prenne en charge.

En ville, aucun homme aujourd’hui ne veut rien faire à une femme sans le sexe. Et parfois même, c’est sans aucune précaution et tu peux finir avec infection ou grossesse et il va te fuir ou te demander d’avorter. Si tu n’as pas la chance et que l’opération est mal faite, tu perdras la vie ou l’usage de ton utérus", a-t-elle confié, en expliquant comment elle s’est retrouvée dans le milieu de la prostitution. Avec le plus vieux métier au monde, cette étudiante dit trouver de l’argent pour satisfaire ses besoins et financer ses études en Master.

"Actuellement en journée, j’ai de fidèles clients et c’est autour de 5000fcfa et il va prendre ma journée en charge. Le soir je peux trouver quatre à cinq hommes et chacun paie 2.000fcfa pour coup. Par jour, je peux tourner autour de 15.000fcfa voir 20.000fcfa. En un mois, j’ai de quoi prendre soin de moi et payer même mon inscription en master, parce que de nos jours, tout ce qui est recrutement, l’État et ses partenaires ont mis la barre très haut. On demande toujours Bac+5 et des années d’expérience dans le domaine.

Et c’est tout cela qui fait que de nos jours, il y un nombre important de diplômés sans emploi et cela augmente le taux de banditisme et la convergence de plusieurs jeunes vers la cybercriminalité", a-t-elle confié au journal La Boussole. Comme cette étudiante, elles sont nombreuses. Ces jeunes femmes qui pensent pouvoir profiter des revenus de la prostitution pour préparer une reconversion vers une vie meilleure. Mais leur histoire avec ce métier ne s’achève toujours pas comme elles le souhaitent.




 
 

 
 
 

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