Guinée-Bissau

Les candidats retiennent leur souffle, le dépouillement se poursuit

L’investigateur 30/12/2019 à 08:13

Ce dimanche 29 décembre, 760 000 électeurs bissau-guinéens étaient appelés à élire leur président. En face-à-face, deux candidats à savoir : Domingos Simões Pereira et Umaro Sissoco Embalo. Après une journée de vote sans incidents majeurs, l’heure est au dépouillement et à la compilation.

Les Premières déclarations et premières accusations de la part d’Umaro Sissoco Embalo depuis Gabu dans l’est du pays où il a voté ont été les premiers signaux d’une élection qui pourtant s’est déroulée sans heurts. En effet, le candidat du Madem G15 accuse le ministère de l’Intérieur d’avoir stocké des urnes remplies de bulletins en faveur de son rival. Le porte-parole lui a rapidement et sèchement répondu, en parlant de « mensonge », et en l’invitant avec son état-major à venir visiter les locaux quand il le souhaite. En outre, Umaro Sissoco Embalo a évoqué un enregistrement dans lequel on entendrait, dit-il, le président de la commission électorale se prononcer en faveur de son concurrent, rapporte RFI.
« Ce qui est regrettable, ce sont les enregistrements du président de la CNE dans son bureau – je les ai entendus sur les réseaux sociaux, a déclaré le candidat. Je veux dire au président de la commission que nous prenons note de ces déclarations. Il y a un enregistrement de 4 heures, qui sera publié dans les prochaines heures pour que les gens puissent évaluer la situation. »
Des propos qui dans la foulée ont été démentis par la porte-parole de la commission électorale, Felisberta Vaz au cours d’un point presse sur la journée de vote. « La CNE profite de cette occasion pour réfuter des informations qui circulent sur les réseaux sociaux relatives à une tentative de fraude électorale. La Commission appelle la population à rester calme, sereine et vigilante face aux manipulations qui mettent en cause le processus électoral. »
Pourtant le vote s’est déroulée dans le calme et s’est achevée par des dépouillements en public, sous l’œil des Bissau-Guinéens, confirment les observateurs. « Ça fait très longtemps qu’on souffre et cette-fois, on espère que le prochaine président sera à la mesure de notre attente », souhaite Amadou Bamba. « J’ai perdu ma carte d’électeur mais je participe à ma manière en étant ici. J’espère que mon candidat va gagner, et je suis impatiente d’avoir les résultats, pour pouvoir passer à une autre phase », a déclaré Kadiana Vieira, venue assister au dépouillement. Pour le chef de la mission d’observation de l’Union africaine, l’ancien Premier ministre de Sao Tomé Rafael Branco, le vote a été démocratique. « On s’habitue à un comportement civique exemplaires des Bissau-Guinéens et on est très optimistes quant à la transparence du processus. » La société civile a quant à elle, déployé plus de 400 « moniteurs » sur le terrain et en tire un bilan satisfaisant. Le processus s’est bien passé, selon Lisa Tavares Pinto, présidente du Réseau paix et sécurité pour les femmes de l’espace Cédéao.




 
 

 
 
 

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