Le tribunal correctionnel de Castres a condamné, ce mercredi 3 avril, le rugbyman et international français d’origine béninoise, Wilfrid Hounkpatin à 12 mois de prison avec sursis. Il est reconnu coupable de violences conjugales.

Après une altercation le 8 janvier dernier, le pilier du Castres Olympique a été traduit en justice par sa compagne. Le joueur, placé sous contrôle judiciaire, avec interdiction d’entrer en contact avec la plaignante, et de se rendre à leur domicile, a finalement été jugé. Dans la foulée, Wilfrid Hounkpatin a été mis à pied le 10 janvier par son club, avec interdiction de se rendre sur son lieu de travail. Avant de reprendre le chemin de l’entraînement à la mi-février.

Sa déposition à la barre

Lors de l’audience mercredi, le joueur a présenté des excuses. « J’ai exercé une pression au niveau du bas cou. (...) Je n’ai jamais été violent avec elle. J’essaye de contenir ma force du mieux possible », a déclaré le prévenu à la barre du tribunal de Castres. « Pour quelqu’un en capacité de se contenir sur un terrain, quand il y a de la pression (...). Là, on n’est pas en capacité de se contenir quand on passe les portes du domicile conjugal », a fait remarquer la procureure Claire-Marie De Agostini. « C’est un peu l’équipe de rugby loisir contre le XV de France quand on voit les gabarits qui s’affrontent », a ajouté la procureure, qui avait requis 15 mois de prison avec sursis.

Au terme de son procès, ce mercredi, il a été condamné à 12 mois de prison avec sursis. Il a l’obligation de suivre un stage de sensibilisation aux violences intrafamiliales ainsi que des soins psychologiques. Wilfrid Hounkpatin ne doit pas s’approcher du domicile où ont eu lieu les faits. Il encourait jusqu’à trois ans de prison avec sursis et le ministère public avait requis 15 mois à son encontre.