Actualité

Bénin : Réaction du CEPI-MEMP au reversement annoncé de 3.000 AME dans la fonction publique

L’investigateur 14/12/2023 à 13:55

Le Collectif des Enseignants Pré-Insérés du Ministère des Enseignements Maternel et Primaire (CEPI-MEMP), est mécontent du gouvernement. Son courroux est lié au reversement de 3.000 Aspirants au Métier d’Enseignant (AME) sur près de 30.000, prévu dans la loi des finances 2024.

Au Bénin, la situation des aspirants au métier d’Enseignement (AME) reste une préoccupation majeure. Sur un effectif d’environ 30.000 AME, le gouvernement a annoncé le reversement de 3.000 dans la fonction publique. Compte tenu de l’écart entre l’offre et la demande, les AME et leurs faîtières sont fâchés avec le gouvernement.
Intervenant sur bip radio ce matin, le coordonnateur départemental Atlantique du CEPI-MEMP, Paterne Sylas Gbebode n’a pas du tout été tendre avec le gouvernement. « Ce nombre est vraiment insignifiant et c’est toujours précarisé l’Enseignement. Nous attendons que le gouvernement revienne sur sa décision », a-t-il déclaré. A l’en croire, il urge que le gouvernement « mette un peu du social pour revoir sa décision ».

Lire aussi : [Bénin : Réaction du Collectif des Pré-insérés au reversement annoncé de 3000 AME dans la fonction publique en 2024)>https://www.linvestigateur.info/?Benin-Reaction-du-Collectif-des-Pre-inseres-au-reversement-annonce-de-3000-AME&var_mode=calcul]

Entre autres arguments avancés par le gouvernement pour motiver sa décision, Paterne Sylas Gbebode explique que l’Etat a fait fausse route. Pour certaines autorités, « si on reverse tout le monde dans la même année, il y aura un départ massif à la retraite « , a-t-il rappelé avant d’ajouter que « La nouvelle loi sur la fonction publique dit désormais qu’il faut avoir 60 ans d’âge pour aller à la retraite et non 30 ans de service obligatoirement. Cela veut dire que l’aspirant qui a 45 ans aujourd’hui, ira à la retraite à 60 ans d’âge, c’est-à-dire quand il fera 15 ans de service. Encore que la chose est catégorisée. Donc l’argument n’est toujours pas vrai », soutient M. Paterne qui souhaite que le gouvernement revoie sa décision et augmente le nombre à reverser.

Pour rappel, ce jeudi au palais des gouverneurs à Porto-Novo, le ministre en charge des Enseignements secondaire technique et de la formation professionnelle, Yves Chabi Kouaro et son homologue des enseignements maternel primaire, Salimane Karimou sont attendus par les députés pour répondre aux questions orales adressées au gouvernement sur la situation liées aux conditions des AME, par des élus du peuple.



Société


 
 

 
 
 

Autres publications que vous pourriez aimer





Dernières publications





Facebook