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L'investigateur https://www.linvestigateur.info/ fr SPIP - www.spip.net L'investigateur https://www.linvestigateur.bj/local/cache-vignettes/L144xH32/siteon0-9f5ff.png?1711467954 https://www.linvestigateur.info/ 32 144 Billet de Tirbuce : « Sossa a servi sa sauce » https://www.linvestigateur.bj/?Billet-de-Tirbuce-Sossa-a-servi-sa-sauce https://www.linvestigateur.bj/?Billet-de-Tirbuce-Sossa-a-servi-sa-sauce 2024-03-15T09:11:33Z text/html fr L'investigateur EXPOSITION <p>ET MAINTENANT ? <br class='autobr' /> Sossa a servi sa sauce. Tout le monde est invité à table. Les morceaux de viande faisandée qui y surnagent sont-ils autant de promesses de constipations et de gastrites ? Qu'importe ! Ce repas nous est imposé. Sans alternative. Il faudra s'y faire. Advienne que pourra. <br class='autobr' /> Les plus enthousiastes sont les convives qui s'y connaissent peu en santé alimentaire. Heureux comme l'air , ils ne jugent les mets qu'à l'apparence et aux saveurs du moment. Ils ne comprennent donc pas (...)</p> - <a href="https://www.linvestigateur.bj/?-Chronique-" rel="directory">Chronique</a> / <a href="https://www.linvestigateur.bj/?+-EXPOSITION-+" rel="tag">EXPOSITION</a> <img src='https://www.linvestigateur.bj/local/cache-vignettes/L150xH97/tirbuce-2af73.jpg?1711494124' class='spip_logo spip_logo_right' width='150' height='97' alt="" /> <div class='rss_texte'><p><strong>ET MAINTENANT ?<br class='autobr' /> </strong></p> <p>Sossa a servi sa sauce. Tout le monde est invité à table. Les morceaux de viande faisandée qui y surnagent sont-ils autant de promesses de constipations et de gastrites ? Qu'importe ! Ce repas nous est imposé. Sans alternative. Il faudra s'y faire. Advienne que pourra.</p> <p>Les plus enthousiastes sont les convives qui s'y connaissent peu en santé alimentaire. Heureux comme l'air , ils ne jugent les mets qu'à l'apparence et aux saveurs du moment. Ils ne comprennent donc pas les nombreuses alertes données par leurs voisins de table. Les WC publics devront pourtant bientôt fonctionner à plein régime et même en heures supplémentaires.</p> <p>Tiburce</p></div> AES-Bénin : DSK du CASPD fait une analyse géopolitique et stratégique sur l'Alliance des Etats du Sahel https://www.linvestigateur.bj/?AES-Benin-DSK-du-CASPD-fait-une-analyse-geopolitique-et-strategique-sur-l https://www.linvestigateur.bj/?AES-Benin-DSK-du-CASPD-fait-une-analyse-geopolitique-et-strategique-sur-l 2024-03-13T10:36:56Z text/html fr L'investigateur EXPOSITION <p>Créé en Octobre 2007, le CASPD est un laboratoire d'intellectuels des pays de l'Afrique l'Ouest qui s'intéressent aux questions liées au développement du Continent avec une vision axée sur la prospective des politiques de développement socio- économiques. Dans ce numéro son responsable D'Almeida Samson Koffi (DSK), a posé son regard sur les pays qui forment l'Alliance des Etats du Sahel (AES). Lisez plutôt. <br class='autobr' /> ANALYSE GÉO-POLITIQUE ET GÉO-STRATÉGIQUE DE L'ALLIANCE DES ÉTATS DU SAHEL <br class='autobr' /> I- (...)</p> - <a href="https://www.linvestigateur.bj/?-Chronique-" rel="directory">Chronique</a> / <a href="https://www.linvestigateur.bj/?+-EXPOSITION-+" rel="tag">EXPOSITION</a> <img src='https://www.linvestigateur.bj/local/cache-vignettes/L150xH104/dsk-941ec.jpg?1711494124' class='spip_logo spip_logo_right' width='150' height='104' alt="" /> <div class='rss_chapo'><p>Créé en Octobre 2007, le CASPD est un laboratoire d'intellectuels des pays de l'Afrique l'Ouest qui s'intéressent aux questions liées au développement du Continent avec une vision axée sur la prospective des politiques de développement socio- économiques. Dans ce numéro son responsable D'Almeida Samson Koffi (DSK), a posé son regard sur les pays qui forment l'Alliance des Etats du Sahel (AES). Lisez plutôt.</p></div> <div class='rss_texte'><p><strong>ANALYSE GÉO-POLITIQUE ET GÉO-STRATÉGIQUE DE L'ALLIANCE DES ÉTATS DU SAHEL</strong></p> <p><strong>I- INTRODUCTION </strong></p> <p>La sous-région ouest africaine est confrontée depuis l'apparition et la persistance des premiers groupes djihadistes à une exaspération de la frustration des peuples à continuer de vivre sous domination notamment française. Tant la souffrance et la misère des peuples sont palpables… Depuis les années 2020, la pression des peuples sur leurs dirigeants et l'incompréhension de l'inefficacité des mesures apportées par la France en soutien à ces pays contre les groupes djihadistes poussent davantage les peuples à s'émanciper vers d'autres horizons pour le salut des pays et la survie de leurs forces de défense et de sécurité.<br class='autobr' /> Rien d'étonnant que les peuples, dans l'inconnaissable totale de la détérioration de la situation sécuritaire malgré la présence des forces françaises et autres pour leur donner l'espoir que le lendemain serait la fin de leur calvaire et qu'ils pourront reprendre une vie normale, s'en remettent sans coup férir à une autre puissance pouvant les aider en leur apportant des concours logistiques, technologiques et humaines. <br class='autobr' /> Le groupe Wagner, a pris le relais de la défense et la sécurité dans ces deux pays que sont le Mali et le Burkina Faso. En un temps record, les assaillants ont été repoussés et ou neutralisés. Certaines zones de ces pays ont été reprises pour le bonheur des populations malgré quelques rares résistances des djihadistes qui continuent de frapper sporadiquement.<br class='autobr' /> Quant au Niger, les appuis subséquents du Burkina et du Mali au lendemain du coup d'État du 26 juillet 2023 et surtout après les sanctions infligées par la CEDEAO ont propulsé au-devant de la scène internationale la maîtrise de ce pays face à la montée des djihadistes. <br class='autobr' /> C'est dans ce contexte de succès post français que la CEDEAO active des sanctions économiques drastiques contre les militaires au pouvoir en troisième action après les sanctions à l'encontre des peuples maliens et burkinabè, à l'opposé de tous les principes unificateurs des peuples depuis les temps immémoriaux. <br class='autobr' /> Historiquement, les peuples de l'Afrique de l'Ouest étaient des empires. Celui du Ghana VII ème- XI ème siècle, le Mali XIII ème - XVI ème siècle, empire Songhaï XIV ème-XVème siècle, se sont succédé jusqu'à à leur apogée laissant aux différents royaumes la gestion des affaires coutumières et territoriales. <br class='autobr' /> De la Mauritanie au Nigéria ou de la Gambie au Mali, les peuples de la CEDEAO ont tous un destin commun. L'empire du Mali ayant plus régenté toute la côte ouest et l'empire Songhaï toute la partie du nord avant l'arrivée des arabes, ont, à eux deux consolidé les relations entre les peuples du Sud et ceux du Nord. Anthropologiquement, les peuples du Sud dans leurs cultures sont très expressifs, souvent très rusés croyant être civilisés parce que très proches de la mer (la porte d'entrée de la civilisation) tandis que ceux du nord sont très humbles, affables avec des valeurs humaines et spirituelles exprimées sur toutes les formes. <br class='autobr' /> Les deux peuples ont des habitudes différentes. Les populations du nord du Togo et du nord du Libéria en passant par les autres pays sont semblables et identiques du point de vue culturel et cultuel ; il en est de même pour les populations du Sud de chacun des pays de la Sierra Leone au Nigéria. <br class='autobr' /> Ainsi, la CEDEAO, en fédérant ces pays, était donc convaincue que les peuples ayant des traits identiques sauront régler les conflits et commercer entre eux. <br class='autobr' /> Le vivre ensemble entre les peuples ne date pas d'aujourd'hui. Étant donné que les frontières n'existaient pas au cours de la domination des empires, la libre circulation des personnes et des biens ne souffrait d'aucune insuffisance. Malheureusement, il a été progressivement remis en cause du fait des intérêts égoïstes de certaines puissances impérialistes qui tirent leur bonheur dans la division des pays et des peuples avec la complicité et le soutien de leurs valets ne reculant devant aucune interdiction traditionnelle, aucun totem pour soumettre leur peuple.</p> <p><strong>II- L'affaissement moral, stratégique et géopolitique des pays côtiers de la CEDEAO <br class='autobr' /> Tout se passe comme si les Africains n'ont plus de réflexions poussées afin de faire de leurs opinions une valeur sûre et inattaquable. </strong></p> <p>Ramener le SAHEL virtuellement à son seul poids économique de 10% du PIB de la CEDEAO est une méconnaissance des valeurs africaines que les peuples véhiculent en eux. Cette évaluation de l'Occident est erronée et ne prend pas en considération les ressources intrinsèques de ces pays du SAHEL. <br class='autobr' /> Selon les valeurs africaines, les peuples sont entre eux comme des frères vivant la fraternité sans frontière. Il n'y a donc pas de frontières entre les peuples avant le découpage de la Conférence de Berlin. C'est donc dans cet esprit que les militaires et civils au pouvoir ont signé le 28 mai 1975 le Traité de Lagos créant ainsi la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) dont 15 pays sont signataires. Ainsi, il a pour objectif principal la promotion de la coopération et l'intégration dans la perspective d'une union économique de l'Afrique de l'Ouest en vue d'élever le niveau de vie de ses peuples, de maintenir et d'accroître la stabilité économique, de renforcer les relations entre les États membres et de contribuer au développement des peuples. <br class='autobr' /> Elle a donc pour mission de promouvoir l'intégration économique dans tous les domaines de l'activité économique, notamment l'industrie, les transports, les télécommunications, l'énergie, l'agriculture, les ressources naturelles, le commerce, les questions monétaires et financières, les questions sociales et culturelles.<br class='autobr' /> Ces objectifs et missions ne sont donc que l'expression du vivre ensemble africain portée par la CEDEAO et voulue par les Généraux Chefs d'États Yakubu GOWON du Nigeria et de Éyadéma GNASSINGE du Togo en avril 1972 lors d'une visite du Président togolais au Nigéria.<br class='autobr' /> Depuis quelques années, les peuples assistent impuissants à la mise à mal de ces objectifs du vivre ensemble. <br class='autobr' /> Or, dans le but de fédérer les forces vives pour un développement harmonieux des Nations, la CEDEAO devrait à l'instar de l'Union européenne se battre pour instaurer un climat de confiance et prouver aux peuples qu'elle existe pour eux et non pour suivre les consignes et conseils de ceux-là pour lesquels le combat d'émancipation et de liberté a été livré sur fond de pertes en vie humaine depuis l'occupation des colons dès les débuts du XVIII ème siècle jusqu'au simulacre de libération opérée sous le régime le plus humiliant d'indépendance. Les peuples sont bien conscients de l'existence de cette domination occidentale, qui au demeurant affecte considérablement le vivre ensemble africain, la solidarité entre les peuples au profit d'une hégémonie multidimensionnelle impactant durablement la sociologie des peuples et avilissant leurs cultures. Ainsi, ils perdent toute confiance en leurs dirigeants et vouent aux gémonies toute action de développement de leur part, parce que très suspicieux d'une main étrangère, puisqu'ils n'ont jamais démontré qu'ils disposent de leur libre arbitre. <br class='autobr' /> Ces suspicions et craintes poussent ainsi les peuples de l'Afrique de l'Ouest à se rebeller contre leurs dirigeants pour la plupart mal élus selon eux avec le soutien des occidentaux afin de servir les intérêts de ces derniers. Ils ne voient alors que leurs mandats à la tête des États. Les rôles de protection, de développement qui sont les leurs sont ainsi échangés contre des rôles de pouvoir absolu, de droit de vie et de mort sur leurs mandants, d'asservissement des peuples à des fins souvent personnelles et grégaires. La morale devant les guider à mieux servir les peuples est ainsi marginalisée créant un grand fossé entre la vie politique que les dirigeants mènent et la vie communautaire voulue par les peuples. <br class='autobr' /> Ainsi, l'affaissement moral et stratégique une fois exacerbé, pousse les Nations à la volonté militaire qui ne trouve sa source que dans l'insatisfaction collective avec un fort soutien des populations qui voient en ces justiciers du moment des libérateurs. <br class='autobr' /> Ainsi, tous les renversements des régimes dits démocratiques en étroit lien avec les bourreaux par les militaires ont su avoir l'encouragement populaire. Du Mali au Niger en passant par la Guinée et le Burkina Faso, tous ces peuples découvrant le dangereux recul de la lutte contre le djihadisme avec le soutien des occidentaux dont la France en tant que commandant en chef, et l'inaction ostentatoire de la CEDEAO, donnent un blanc-seing à leurs nouveaux dirigeants dans l'espoir qu'ils nouent d'autres relations de partenariat avec n'importe quelle puissance extérieure pouvant les aider à gagner cette guerre contre leurs ennemis qui agissent pour la partition de leurs territoires.<br class='autobr' /> Cet état de chose, allant contre les principes démocratiques dictés par les occidentaux, détermine la CEDEAO à outrepasser son objectif principal et à déclarer la guerre à travers des sanctions contre les peuples afin de les soulever contre les militaires devenus des sauveurs.<br class='autobr' /> La Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest venait alors de commettre l'irréparable avec des mains invisibles occidentaux en imposant des sanctions qui ne font qu'augmenter l'estime des populations africaines aux dirigeants militaires qui promettent une libération totale de leurs territoires des mains occultes.<br class='autobr' /> Or, la bande du SAHEL est très prisée par les mêmes occidentaux par sa position géostratégique majeure. <br class='autobr' /> Le dimanche 28 janvier 2024, les pays du SAHEL, tels que le Burkina Faso, le Mali et le Niger ne pouvant marchander leur liberté et celle de leur peuple ont décidé conjointement de quitter la CEDEAO pour la création de l'Alliance des États du Sahel (AES).<br class='autobr' /> III- IMPORTANCE GÉO STRATÉGIQUE DE LA BANDE DU SAHEL<br class='autobr' /> La bande du Sahel quitte la Mauritanie pour l'Érythrée avec 06 pays contigüs à savoir : la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Tchad, le Soudan et l'Érythrée. Or, le cœur du Sahel est formé par le Niger, le Mali, le Tchad et le Soudan. Seul le Tchad fait partie du giron occidental. Malheureusement, le Président Tchadien Mahamat DEBY ITNO mène depuis quelques mois des démarches vers la Russie un autre partenaire stratégique toujours dans le but de lutter efficacement contre les rebelles malgré la présence française et l'inefficacité de leurs appuis. <br class='autobr' /> En Afrique de l'Ouest à travers l'échec des politiques de sécurité françaises et surtout la domination monétaire par le Franc des Colonies Françaises d'Afrique (FCFA) camouflé sous l'appellation Franc de la Communauté Financière d'Afrique (FCFA), les peuples aspirent à une liberté vitale et virale. Les dirigeants sénégalais et ivoiriens résistent à la pression populaire de libération monétaire. <br class='autobr' /> Par ailleurs, le 04 février 2024, Le président Macky SALL a abrogé le décret portant convocation du corps électoral devant aboutir à l'élection de son successeur à la tête des populations en pleine lutte contre les manœuvres dilatoires pour asseoir un troisième mandat. Dans la foulée, sa majorité à l'Assemblée nationale a fait voter une loi prolongeant son mandat jusqu'en décembre 2024, démontrant ainsi que sa volonté de rester est très poussée. Heureusement, le conseil constitutionnel le 15 février 2024 a déclaré contraire à la constitution toutes velléités de reporter l'élection présidentielle. <br class='autobr' /> Macky SALL désormais souhaite s'en remettre au dialogue afin de dégager le consensus pour une élection inclusive. Là encore, les populations découvrent la supercherie orchestrée avec la complicité de la France surtout avec sa volonté de ramener Karim WADE recalé par le conseil constitutionnel dans la course après avoir compris que son dauphin ne fait même pas l'unanimité au sein de leur parti.<br class='autobr' /> En faisant tout pour imposer une candidature au peuple, il a encore de fortes chances que ses plans échouent une fois de plus. <br class='autobr' /> Pour rappel, le Bénin, en 2016 était le premier pays de la CEDEAO à rejeter le candidat dit de la France qui était Lionel ZINSOU. Très tôt, les populations ont compris à travers les rumeurs, la stratégie de l'ancien Président français François HOLLANDE en toute connaissance de cause à maintenir le Bénin sous la coupole française avec l'élection comme président d'un des veinards de la France Afrique qui suivra et défendra les intérêts Français dans la région. La réponse populaire était sans appel. <br class='autobr' /> Le Sénégal, à travers les luttes pour une élection à bonne date et contre un troisième mandat du président Macky SALL démontre aussi qu'il n'est plus prêt à subir les affres du néocolonialisme malsain. <br class='autobr' /> Ce bastion important de la France-Afrique échappera à coup sûr à la France dans les mois à venir à cause de sa politique géostratégique contre-productive et suicidaire des peuples. Depuis l'avènement des réseaux sociaux et la libre circulation des informations, qui ne valorisent pas les Africains mais les laissent toujours sous domination à travers une monnaie qu'ils ne contrôlent pas, la présence française en Afrique francophone déplait à raison à ces peuples toujours martyrisés.<br class='autobr' /> Ensuite, la Côte d'Ivoire connaîtra une nouvelle élection présidentielle en 2025. Le Président Alassane OUATTARA briguera-t-il encore un quatrième mandat ? De toute évidence, la France ne dira pas non, puisqu'il s'agit d'un des meilleurs élèves sur la côte. Il effectue un travail remarquable pour son peuple qui peut ou non lui renouveler sa confiance. Seule reste incertaine la volonté d'émancipation des Ivoiriens des mains françaises qui dominent toute la sécurité de défense et économique ivoirienne. La France devrait donc comprendre l'enjeu et accompagner les peuples africains pour une autonomie monétaire qui profitera à tous. (Nous y reviendrons).<br class='autobr' /> Il n'est pas superflu de rappeler que la Côte d'Ivoire et le Sénégal ont toujours servi la France dans la loyauté et le dévouement pour leurs intérêts et contre le reste de l'Afrique francophone. Le Congrès de Bamako du 19 au 21 octobre 1946 qui créa le Rassemblement Démocratique Africain (RDA) devant aboutir à la création de la Confédération Africaine qui mettra toutes les forces africaines ensemble a essuyé l'indifférence de la Côte-d'Ivoire de Félix HOUPHOUËT-BOIGNY, du Sénégal de Léopold Sédar SENGHOR et du Bénin de Sourou MIGAN-APITHY. Ainsi, au congrès de Bobo Dioulasso les 12, 13 et 14 février 1953 organisé par les indépendantistes d'outre-mer, il ne restera plus rien de l'idée d'une confédération ou d'une fédération des Afriques francophones formant une même Nation, soit libre ou sous tutelle Française. L'histoire semble se répétée. Mais pour combien de temps avec la jeunesse montante ? La France doit changer de politique de coopération. Elle doit à cet effet, l'adapter en fonction des exigences du moment, surtout avec l'insistance de cette jeunesse à vouloir se libérer des contraintes coloniales ou impérialistes qui de surcroît ont méprisé et brisé des générations.<br class='autobr' /> Avec l'éveil des Peuples, il serait désormais impossible aux dirigeants actuels des pays de la CEDEAO de tripatouiller leur constitution, soit pour se maintenir au pouvoir, soit pour imposer leurs volontés (dauphin)de manière à garder le pouvoir après leur départ. Finis les coups d'état institutionnel avec son corollaire de manipulation des partisans. Les cours constitutionnelles sont déjà averties avec l'essentiel du message qu'a livré celle du Sénégal le 15 février 2024 contre toute attente en rappelant ce que de droit. Les Présidents manipulateurs des peuples sont désormais dans un inconfort, surtout s'ils sont mus par une volonté d'assouvir leur soif. Les peuples sont debout désormais. <br class='autobr' /> En somme, si les derniers bastions de la France-Afrique vacillent et s'écroulent du fait de la politique extérieure rejetée par les peuples africains, alors la Russie, la Chine et la Turquie contrôleront tout le Sahel et le Sahara… Ainsi couleront les économies des pays de la CEDEAO et de la CEMAC puisque 50 à 75% des services et des trafics maritimes de ces pays du SAHEL passent par les ports des différents pays côtiers. <br class='autobr' /> Les sanctions contre le Niger, le Burkina et le Mali ont donc des conséquences socio-économiques et financières majeures aussi bien sur ceux-ci que sur l'ensemble de la CEDEAO.<br class='autobr' /> En effet, les pays côtiers perdent en performances économiques, maritimes et sociales. Tous les indicateurs sociaux économiques sont en chute vertigineuse : <br /><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Leurs trafics portuaires sont fortement en baisse ; <br /><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Le secteur d'emploi en baisse <br /><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Les activités connexes quasi inexistantes.<br class='autobr' /> Conséquences sur les États du Sahel. <br class='autobr' /> Les conséquences sont dévastatrices du point de vue social aussi bien dans les pays côtiers que dans l'AES : <br /><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Elles sont donc sanitaires : indisponibilité des médicaments : bloqués sur les ports des pays côtiers de la CEDEAO, les cargaisons des produits pharmaceutiques ne verront jamais leurs destinations avec le blocus lié aux sanctions ; <br /><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Elles sont sociales : les hôpitaux, les écoles sont ébranlées par le manque de solutions sanitaires et éducatives. Le lendemain incertain pour les apprenants, les parents et autres agonisants. <br /><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Elles sont économiques et financières : le tissu économique prend un sévère coup. La baisse du trafic portuaire vers ces pays perturbe l'activité économique. <br /><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> Elles sont enfin militaires : l'approvisionnement et la logistique sécuritaire de défense de ces pays sans soutien militaire extérieur à la CEDEAO et à leur donneur d'ordre restent irréalisables.<br class='autobr' /> Heureusement que le Togo conforme aux idéaux communautaires d'un des pères fondateurs de la CEDEAO feu Éyadéma GNASSINGBE, son fils Faure GNASSINGBE, son successeur, participant à toutes les réunions de la Conférence des Chefs d'Etats de la CEDEAO s'est désolidarisé des différentes sanctions en octroyant un couloir humanitaire au peuple Nigérien.</p> <p>Or, l'un des principes de ces réunions est que l'unanimité des voix est requise pour n'importe quelle décision selon un ancien ministre des Affaires étrangères. Si logiquement le Togo s'est opposé à ces sanctions, la Conférence des Chefs d'États devrait ajourner la décision des sanctions jusqu'à ce que l'unanimité soit faite. En revanche, si les Chefs d'États présents ont pour les intérêts de l'heure bafoué ce principe, alors le Togo a plein droit d'agir en marge de leurs décisions sans aucun risque d'essuyer des revers de trahison.<br class='autobr' /> Toutefois, si le Togo a participé à cette délibération et au mépris des décisions unanimes expose ses paires en s'attirant la sympathie et l'attention populaire, il aurait agi contre les principes de la CEDEAO. <br class='autobr' /> Aujourd'hui dans tous les cas de figure, avec cette main tendue, il devient l'un des pions importants de l'Alliance des États du Sahel. Mais des voix s'élèvent déjà pour mettre en garde l'AES contre toute confiance aveugle craignant qu'elle ne subisse la même stratégie d'insubordination du Togo dans leurs différentes prises de décisions. Si le Togo ne renonce pas officiellement à la CEDEAO et n'annonce pas son adhésion à l'Alliance, rassurant alors l'AES, des fuites d'informations stratégiques vers la CEDEAO dont il est toujours membre influant, sont à craindre.<br class='autobr' /> La CEDEAO, à travers donc des sanctions injustes et illégales, a précipité sa désintégration. En optant pour des sanctions sévères contre les pays et les peuples, elle a précipité au sein des populations sanctionnées une maturité d'analyse extraordinaire. Elles seront désormais attentives à toutes les élections dans l'organisation afin de reconnaitre la légitimité aux Présidents « bien » élus et l'illégitimité aux Présidents « mal » élus donneurs de leçon. Le cas de Macky SALL au Sénégal fera école. Lui qui lorgnait sérieusement un troisième mandat contre la volonté du peuple, alors qu'il presse les dirigeants des pays de l'AES à très vite organiser des élections démocratiques et transparentes afin de transmettre le pouvoir aux civils. Il a aussi démontré que tous les Présidents ont tous tendance à s'éterniser au pouvoir en faisant des coups d'état constitutionnel, en manipulant les élus à des fins égoïstes et irréalisables. Alors que, quand ils sont dans l'opposition, ils sont les premiers à critiquer la gouvernance de leurs prédécesseurs, à pourfendre leurs gestions et remettre à zéro tous leurs efforts de développement et de gouvernance une fois au pouvoir. Fort heureusement, les peuples sont désormais vigilants et ont leur chrono en main. Le fléau du troisième mandat, n'épargne aucune des Nations de la CEDEAO sauf le Nigéria pour l'heure. <br class='autobr' /> Cette volonté affichée ou non des Chefs d'Etats de la CEDEAO, donnera à coup sûr des pays candidats à l'adhésion à l'AES puisque l'instabilité institutionnelle, l'insécurité galopante et surtout l'inefficacité des stratégies de lutte contre la présence djihadiste créent des frustrations au sein des forces de sécurité et de défense des pays victimes. <br class='autobr' /> Aussi, l'injustice sociale, la baisse du pouvoir d'achat des populations, la corruption au sommet des États comme mode de gouvernance, l'enrichissement d'une poignée de personnes contre la majorité active, l'oppression des peuples sous toutes leurs formes et l'arrogance conférée par l'élection dite démocratique, engendrent-ils inéluctablement la révolte des peuples. La révolution ! <br class='autobr' /> La CEDEAO avec ses partenaires extérieurs tels que la France et l'Union européenne, doivent afficher une certaine présence dans la bonne gouvernance des peuples et contraindre les dirigeants à plus de transparence, d'équité et de justice sociale dans leur gestion afin de redorer leur image au sein des peuples afin de sauvegarder les douze États qui resteront après le départ consommé du Burkina, du Mali et du Niger.</p> <p><strong>IV - LA LEVÉE DES SANCTIONS CONTRE LE NIGER ET APPEL À LA RAISON DE LA CEDEAO AUX PAYS DE L'AES<br class='autobr' /> </strong></p> <p>Dans la journée du samedi 24 février 2024, les Chefs d'Etat et de gouvernement de la Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest se sont réunis à Abuja en session extraordinaire. Le seul objectif de cette session est la levée avec effet immédiat des sanctions contre le Niger désormais démissionnaire. Le motif officiel était donc humanitaire et religieux vu l'approche du Ramandan.<br class='autobr' /> La question à élucider est de savoir pourquoi attendre le retrait du « BurMaNi » avant de savoir qu'il y a des urgences humanitaires à pourvoir pour ces pays frères ?<br class='autobr' /> Le terrorisme transfrontalier qui sévit depuis une quinzaine d'années dans les pays du SAHEL, surtout après la chute par la France et l'Otan du régime de Mouammar KHADAFI n'a eu aucun écho favorable de la part des Chefs d'États et des gouvernements des pays non affectés. La Côte d'Ivoire, le Sénégal, le Ghana pour ne citer que ces pays, vu leur étroite collaboration avec les partenaires techniques de leurs différents pays, n'ont rien pu faire pour alléger la souffrance des populations victimes des atrocités subies au quotidien.<br class='autobr' /> Que dire des injustices essuyées par les forces de défense et de sécurité des pays ébranlés qui doivent suivre les injonctions mal inspirées ou orientées à dessein dans l'optique d'une contre performance qui ont donc pour conséquence immédiate l'avancée rapide des terroristes sur les territoires défendus ?<br class='autobr' /> Muselés, tous les chefs d'États de la CEDEAO l'étaient à une exception près. Le recours du pouvoir malien et de son armée au groupe Wagner a suscité beaucoup d'inquiétudes dans le rang des donneurs d'ordres et leurs valets africains et beaucoup d'espoir au sein de la population au niveau de Kidal, ville sous emprise djihadiste. La détermination et la foi ont fini par payer. La ville de Kidal a été finalement libérée dans le dernier trimestre de 2023 sans qu'il n'y ait un sommet extraordinaire de la CEDEAO qui félicite les dirigeants militaires du Mali. Le moment était à la condamnation du coup d'État au Niger ayant renversé le président démocratiquement élu, mais inefficace pour sauver son peuple des jougs extérieurs. <br class='autobr' /> La CEDEAO se retrouve avec le Niger dans le même exercice. Malheureusement, éveillés les peuples se tiennent désormais prêts et passionnés à sauver et sécuriser leurs terres.<br class='autobr' /> Ainsi, les menaces d'intervention militaire ont poussé les pays victimes expiatoires à conjuguer leurs efforts malgré le soutien logistique que la France et l'Europe étaient dévoués à fournir à l'organisation sous régionale pour aller en guerre contre un pays Frère. Démarches contraires aux idéaux de la CEDEAO. La mutualisation et l'émoi populaire des peuples africains ont tôt fait de les dissuader et de préconiser un règlement pacifique de la situation de crise de confiance entre le président déchu BAZOUM et les militants, le soupçonnant de connivence avec des Puissances extérieures soutenant fortement les initiatives djihadistes. <br class='autobr' /> Dans cette volonté de survie collective, l'Alliance des États du Sahel (AES) a vu le jour avec le soutien logistique de la Russie. <br class='autobr' /> Ainsi, les armées malienne et nigérienne fortes chacune de soixante-dix mille (70.000) hommes et l'armée burkinabè de cinquante mille (50.000) hommes tactiquement au point, logistiquement dans l'ère du temps grâce à leur coopération avec la Russie, peuvent se permettre d'aller en appui à tout pays membre de l'Alliance ou non en difficulté…. <br class='autobr' /> Le Burkina Faso, aujourd'hui plus que jamais est aguerri aux combats les plus épiques grâce à cette Russie pourvoyeuse d'assurances techniques, logistiques et tactiques.... <br class='autobr' /> La mutualisation de leurs efforts économiques soutenue par des peuples braves et debout, ont fait de ces pays, des résilients face à leurs destins communs. Les sanctions imposées n'ont pas aussi épargné les pays donneurs de leçons. L'espace aérien étant une arme vitale pour tous ces pays, s'est vu subitement fermé. D'où le calvaire des compagnies aériennes extérieures à l'AES. <br class='autobr' /> Il n'y a donc autre solution que la levée rapide des sanctions contre le Niger et le Mali afin de rendre opérationnel le ciel pour le bien de toute la communauté. La conférence des Chefs d'Etat et de gouvernement de la CEDEAO en appelant à la raison les pays de l'AES, pense-t-elle réellement les ramener à la table de négociation qu'elle avait rejetée ? <br class='autobr' /> Les pays de l'AES iront-ils vers une négociation avec la CEDEAO au vu de l'assurance militaire, logistique et financière qu'ils représentent aujourd'hui dans la région ?</p> <p><strong>V - LES LIMITES ET LES OPPORTUNITÉS DE L'AES FACE À LA COMMUNAUTÉ DES ÉTATS DE L'AFRIQUE DE L'OUEST </strong></p> <p>Face à la CEDEAO, l'AES ayant pour pays limitrophes : Le Bénin, la Côte d'Ivoire, le Togo, le Ghana, le Nigéria, la Guinée et le Sénégal, il leur serait extrêmement difficile voir pénible de vivre aux côtés de ces pays. Or, les peuples étant les mêmes, le commerce transfrontalier sera rudement éprouvé en entraînant des situations dramatiques de part et d'autre des frontières. La porosité de celles-ci mettra en grande insécurité les États membres à travers la présence de leurs différents opposants sur le sol des pays voisins.<br class='autobr' /> Au nombre des limites évaluées sur les pays de l'AES, nous pouvons signaler le manque de réflexions stratégiques poussées dans presque tous les domaines. Ils n'ont pas une machine à fournir des solutions adaptées à certaines situations stratégiques de développement et de prévention des conflits.<br class='autobr' /> De même, ils sont très en retard dans la politique financière visant à lever des fonds pour doper leur économie afin de booster leur développement pour le bien être de leurs populations.<br class='autobr' /> Les expériences liées à la fermeture des frontières, au gel des avoirs des pays de l'AES devraient fortifier leur résilience et leur serait d'une grande opportunité dans la quête d'un vivre ensemble. En effet, les différentes parades économiques et structurelles trouvées afin de pallier les risques économiques et sociaux auxquels sont exposées leurs populations, feront d'eux des pays économiquement stables et socialement épanouis après la levée des sanctions. L'activité économique reprendra ainsi malgré les difficultés liées au transport via les ports des pays voisins qui auparavant avaient exécuté les décisions de la CEDEAO.<br class='autobr' /> La main tendue de la CEDEAO serait donc une opportunité par l'AES, dans le but de consolider leurs liens avec les autres peuples de la communauté afin de garantir la libre circulation des biens et des personnes au sein de l'espace et pour renforcer les liens sociaux et anthropologiques des peuples eu égard à leur commun destin depuis la nuit des Temps.<br class='autobr' /> Ainsi, le retrait du Niger, du Burkina Faso et du Mali de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), aura des répercussions négatives aussi bien sur l'institution sous-régionale que sur les pays de l'AES.<br class='autobr' /> À l'issue de la session extraordinaire de la CEDEAO le samedi 24 février 2024 à Abuja, « la Conférence note que ce retrait aura des implications sur les plans politique, socioéconomique, financier et institutionnel pour les trois pays concernés et pour la CEDEAO en tant que groupe ». Selon le communiqué final, les Chefs d'États et de gouvernements ont exprimé clairement que :<br class='autobr' /> « le retrait aura des incidences sur la coopération en matière de sécurité, d'échange de renseignements et de participation aux initiatives régionales de lutte contre le terrorisme, notamment l'initiative d'Accra et les activités de la Force multinationale mixte… et pourrait également conduire à un isolement diplomatique et politique sur la scène internationale, où les pays avaient obtenu un soutien pour leurs candidats et leurs candidatures durant les compétitions à des postes internationaux au sein de l'Union africaine, des Nations Unies et d'autres organismes similaires »,<br class='autobr' /> Au plan économique, le retrait des trois Etats membres entrainera et impactera d'office le statut de leurs citoyens en matière d'immigration dans la région, puisqu'ils devront obtenir désormais un visa pour voyager au sein de l'Union. Aussi, les peuples des pays démissionnaires pourraient ne plus bénéficier des droits de résidence ou de création d'entreprises prévus selon les accords communautaires, et seront soumis à la législation de chaque pays membre. Les citoyens des trois pays cesseront d'utiliser le passeport, la carte d'identité nationale biométrique de la CEDEAO, et l'assurance automobile "Carte brune de la CEDEAO"...<br class='autobr' /> Toujours au plan économique, il est nécessaire de reconnaître que ces trois pays représentent 17,4 % des 425 millions d'habitants de la région. Leur départ conduira à une réduction du marché de l'espace communautaire. Il perturbera le commerce intracommunautaire et transfrontalier, en particulier le commerce de produits non transformés tels que le bétail, les produits agricoles, les produits minéraux et les produits artisanaux traditionnels. Au demeurant, Il faut aussi reconnaître en conséquence du retrait, que l'AES perdra lui aussi près de 82,6% du marché régional en isolement de tous.</p> <p><strong>VI – CONCLUSION</strong></p> <p>La Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest, qui se veut désormais « CEDEAO DES PEUPLES » depuis le dernier communiqué de la conférence des Chefs d'États et de gouvernements se doit de prendre en considération les cris assourdissants des peuples. Elle se doit de faire l'écho des populations auprès des Chefs d'États indexés par celles-ci. Les peuples n'aspirent qu'à un mieux-être collectif et individuel. C'est pourquoi, les différentes politiques de développement quand bien même le développement est à géométrie variable selon le pays et ou sa densité, la CEDEAO devrait motiver les pays membres à l'effet de suivre une ligne directrice pour le progrès et le bien-être des populations. À cet effet, elle devrait prévenir les crises avant leur survenance en insistant sur la survie des peuples. Les Présidents et Chefs de gouvernement se succèdent, mais l'État demeure. <br class='autobr' /> Dans cette succession, les peuples ou les successeurs devront impérativement faire éviter aux pays les chasse-aux-sorcières, les règlements de comptes inutiles, les remises en cause de certains acquis liés au bien-être et au développement. Il n'est de secret pour personne que c'est le mode de gouvernance de toute opposition une fois arrivée au sommet. Effacer son prédécesseur ! Cet effacement est bien source de plusieurs conflits, d'instabilité institutionnelle et économique. Les peuples et les politiques doivent cultiver le PARDON ET LA CRAINTE DE DIEU au profit de leur Nation. Aucun développement, aucune avancée n'est possible si l'on regarde toujours dans le rétroviseur. <br class='autobr' /> Le retrait des pays de l'Alliance des États du Sahel est bien symptomatique du malaise et de l'injustice qui prédominent au sein de cette organisation où le ‘'Syndicat des Présidents fondamentaux'' dicte leurs volontés aux plus faibles. Or, l'un des principes cardinaux de la CEDEAO est le consensus au niveau de chaque préoccupation. Ce qui n'a pas été respecté depuis les dernières mises à jour des militaires au Mali, en Guinée, au Burkina et au Niger. La menace militaire était le supplice de trop en violation de tous les accords d'auto-défense qui existent entre les pays. Tout porte à croire que la communauté n'est pas totalement libre de ses décisions eu égard aux subventions qu'elle perçoit de la France, de l'Union Européenne et des États-Unis. Une réelle bataille d'indépendance financière doit s'opérer afin de permettre la manifestation du libre arbitre des dirigeants. À défaut, les Chefs d'États et de gouvernements devront être suffisamment courageux et doublés d'un leadership exceptionnel pour freiner les velléités de domination et ou d'affaiblissement de la cohésion entre les peuples par les partenaires bilatéraux ou multilatéraux. <br class='autobr' /> L'Alliance des États du Sahel, doit savoir raison garder. Le meilleur est au sein de l'espace communautaire. Le Mali a toujours été le précurseur des peuples de l'Afrique de l'Ouest. Le congrès de Bamako d'octobre 1946 en dit long sur leur détermination à Fédérer les pays ouest africains. Cependant, de nos jours où les populations ont augmenté de manière significative, les modes de communication sans cesse ultra sophistiqués, l'appartenance dans des grands ensembles commerciaux, juridiques, la mobilité dynamique et surtout la culture individualiste des populations depuis le 1er congrès africain de Bobo Dioulasso de février 1953 organisé par les indépendantistes, les peuples ne sont plus ancrés dans cette volonté de fédération où toutes les cartes seront rebattues, ou tout recommencera après soixante cinq années d'errance. Il serait très difficile à l'heure de l'internet, des technologies avancées, de vouloir supprimer les frontières coloniales. Elles peuvent exister sans que cela n'affecte les relations Fraternelles entre les États et les peuples. L'élan et la volonté des États de l'AES, ne doivent pas leur donner l'illusion qu'ils seront éternels au pouvoir au point de soumettre tout le peuple à leur volonté. Une fois hors du pouvoir, les peuples seront toujours debout à remettre les pendules à l'heure afin d'être dans l'ère du Temps. Une perte de temps pour les Nations à éviter absolument. Les Chefs d'États actuels du Mali, du Burkina Faso et du Niger, doivent éviter foncièrement la division des peuples. Ils ne doivent pas opter pour une partition préjudiciable à l'harmonie et la vie communautaire des peuples héritées de nos braves ancêtres de glorieux mémoires. Être étranger dans sa propre région, sera une ineptie qu'après le pouvoir, les peuples ne leur pardonneront pas. Ils ont la lourde responsabilité de rester pour changer de l'intérieur selon l'esprit des Pères fondateurs dont certains sont encore en vie.<br class='autobr' /> La Révolution, elle est là ! Elle est orchestrée par les peuples qui veillent. Il leur revient de rentrer dans cette symphonie. Car, les peuples sont toujours en avance sur les dirigeants. Ils doivent le savoir. Aucune colère, aucune volonté de liberté ne peut pousser un chef de famille à fuir sa maison. Il lui revient de s'offrir un temps de liberté sans nuire à sa famille. Autrement, il est irresponsable ! La liberté d'action qu'ils clament pour la CEDEAO passe d'abord par l'autonomie financière et sécuritaire. Ils doivent donc travailler à cela. <br class='autobr' /> L'exemple de l'Union Européenne, dans leurs démarches de vouloir concurrencer ou de neutraliser les États-Unis, les pays membres auraient pu se fédérer. Mais ils ont compris que la réalisation relèverait plus de l'utopie. Le Mali, le Burkina et le Niger devraient comprendre qu'une force communautaire est toujours mieux évaluée par rapport à un État. Dans une fédération, les trois Nations se dissoudront en une seule fut-elle avec le pompeux nom de fédération.<br class='autobr' /> Avant une sortie définitive, l'AES devrait démocratiquement soumettre cette volonté au référendum afin d'éviter les critiques qu'ils adressent aux Présidents fondateurs inamovibles.<br class='autobr' /> Certainement, ils doivent comprendre que chaque pouvoir est une Énigme. Il peut vous projeter la Lumière ou vous précipiter dans les ténèbres. C'est un choix qu'il faut faire en toute connaissance de cause lorsqu'on l'a. <br class='autobr' /> Pour une refonte totale de la CEDEAO afin de la dédier véritablement aux aspirations des peuples, le Sahel sous l'impulsion du Mali, doit pouvoir participer à cette réorganisation pour une meilleure adaptabilité de l'instance sous régionale au profit des peuples. <br class='autobr' /> Les peuples aussi devraient s'inspirer des déboires issus du printemps arabe qui a été très mal géré par les révolutionnaires à leur grand désarroi. Toute révolution ou tout changement se doit d'être la continuité d'un principe inaltérable celui de la survie collective. À cet effet, toutes les forces se doivent de travailler en synergie pour la même cause. Toute exclusion, d'où qu'elle soit orientée est à proscrire d'une charte de gouvernance pour le bien de tous. Les États de la CEDEAO devront travailler également à cela !<br class='autobr' /> Enfin, Jean-Marie BOCKEL le nouveau envoyé spécial de Emmanuel MACRON pour l'Afrique qui a pour mission la redéfinition de la stratégie de coopération entre la France et les pays africains, doit s'appuyer sur la volonté des peuples africains à une liberté monétaire comme tout pays indépendant. Autrement, il ne fera qu'accentuer le désamour et la distance déjà très grande entre la France et les peuples africains. Nous sommes à l'ère du numérique ou plus rien ne sera comme avant. Il aura donc la lourde responsabilité de négocier et de proposer en toute transparence de nouveaux partenariats entre les Etats Africains et l'Etat Français. Le Président MACRON a donné déja le signal fort avec la restitution des œuvres pillées par les occupants Français lors de leurs expéditions africaines depuis la moitié du XVII ème. Cet exercice devrait donc continuer cette fois-ci avec la libération totale et définitive de la monnaie CFA afin d'atténuer la douleur et les souvenirs macabres des peuples africains après tant de souffrances et d'exploitation.<br class='autobr' /> Un changement radical de cap s'impose donc à la France s'elle compte avoir une place dans la nouvelle distribution de carte géostratégique économique et politique du monde fixée par les BRICS et Alliés.</p> <p><strong>Consultant – Conseil Analyste Stratégique<br class='autobr' /> D'ALMEIDA Samson Koffi</strong></p></div> Une réaction à chaud en six points à l'annonce du retrait du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la CEDEAO https://www.linvestigateur.bj/?Une-reaction-a-chaud-en-six-points-a-l-annonce-du-retrait-du-Burkina-Faso-du https://www.linvestigateur.bj/?Une-reaction-a-chaud-en-six-points-a-l-annonce-du-retrait-du-Burkina-Faso-du 2024-01-29T15:00:12Z text/html fr L'investigateur EXPOSITION <p>Par Gilles Yabi <br class='autobr' /> 1. Une décision aussi importante qui engage les pays dans la durée a été prise par trois gouvernements qui sont issus d'un coup de force et dont la légitimité est de fait fort limitée. Pas de débats même au sein des organes législatifs de transition existants au Mali et au Burkina Faso. Les dirigeants qui s'expriment au nom des populations n'ont pas jugé utile de consulter ou même de faire semblant de les consulter, dans leur diversité. 2. Les chefs d'État et de (...)</p> - <a href="https://www.linvestigateur.bj/?-Chronique-" rel="directory">Chronique</a> / <a href="https://www.linvestigateur.bj/?+-EXPOSITION-+" rel="tag">EXPOSITION</a> <img src='https://www.linvestigateur.bj/local/cache-vignettes/L150xH85/cedeao_1-5-7a0a9.png?1711494124' class='spip_logo spip_logo_right' width='150' height='85' alt="" /> <div class='rss_texte'><p><strong>Par Gilles Yabi</strong></p> <p>1. Une décision aussi importante qui engage les pays dans la durée a été prise par trois gouvernements qui sont issus d'un coup de force et dont la légitimité est de fait fort limitée. Pas de débats même au sein des organes législatifs de transition existants au Mali et au Burkina Faso. Les dirigeants qui s'expriment au nom des populations n'ont pas jugé utile de consulter ou même de faire semblant de les consulter, dans leur diversité. <br class='autobr' /> 2. Les chefs d'État et de gouvernement de la CEDEAO - qui sont issus des processus politiques internes de leurs pays, plus ou moins démocratiques, plutôt moins que plus, portent une lourde responsabilité dans l'affaiblissement de l'organisation régionale et dans la montée de son impopularité au sein des populations de la communauté. Les pires erreurs ont été sans doute été la menace de l'intervention militaire au Niger avec une décision officielle d'activation de la force en attente et les sanctions économiques extrêmement sévères contre le pays dont les indicateurs de développement humain sont les plus faibles de la région. <br class='autobr' /> Ces décisions et une communication qui a ignoré l'état des opinions dans les pays du Sahel ainsi que les conditions politiques qui ont favorisé la prise de pouvoir des militaires, ont été incroyablement contre-productives. Nous avons alerté en vain depuis deux ans les décideurs de la CEDEAO sur la nécessité d'une approche plus subtile, plus diplomatique et plus attentive aux conditions économiques et sociales des populations des pays sahéliens. <br class='autobr' /> 3. Le retrait de la CEDEAO pour le moment ne s'accompagne pas d'une annonce de retrait de l'Union économique et monétaire de l'Afrique de l'Ouest, UEMOA dont le niveau d'intégration est beaucoup plus élevé que celui de la CEDEAO. Les huit pays membres de l'UEMOA ont en partage une monnaie commune, le franc CFA, impopulaire mais toujours bien réel, et dont on ne pourra se débarrasser que lorsqu'on aura construit une alternative crédible, préparée pendant plusieurs années. <br class='autobr' /> Un retrait de l'UEMOA, qui serait pourtant plus cohérent avec le rejet de l'influence française sur les affaires ouest-africaines, aurait des conséquences économiques, financières et politiques considérables pour les trois pays et pour les autres. C'est tout le système financier intégré au niveau de l'UEMOA, qui serait bouleversé. <br class='autobr' /> Le fait est que des communiqués même coordonnés ne suffisent pas à créer une nouvelle monnaie commune aux trois pays de l'Alliance des États du Sahel, ou des monnaies nationales pour chacun des pays. Et le fait pour l'AES d'avoir en son sein au moins deux grands producteurs d'or en Afrique ne suffit point à créer une monnaie et un système financier et monétaire crédibles, en particulier dans un contexte de crise sécuritaire grave et de fragilités économiques structurelles.<br class='autobr' /> 4. Les bénéfices politiques immédiats pour les pouvoirs de Bamako, Ouagadougou et Niamey sont évidents et il faut reconnaître qu'ils maîtrisent parfaitement l'art de la diversion. L'annonce du retrait occupe et occupera les esprits pendant des semaines et des mois, pendant que les pratiques répressives des gouvernements se durcissent, en particulier au Burkina Faso où plus personne n'est à l'abri d'un enlèvement hors procédure judiciaire, et pendant que la discussion sur la fin des transitions disparaît du débat public. <br class='autobr' /> Et bien sûr cela distrait aussi des difficultés économiques graves de ces pays, comme l'accès réduit à l'électricité au Mali depuis quelques mois, par exemple, qui nuit gravement aux activités économiques dans tous les secteurs. Il n'est pas certain que le sentiment légitime de fierté nationale suffira indéfiniment à compenser l'impact de la dégradation des conditions de vie des populations. Mais ce type de décision permet de gagner du temps. <br class='autobr' /> 5. Les implications de l'annonce du retrait de la CEDEAO pour la libre circulation des personnes et des biens ne sont pas en réalité l'enjeu le plus important de cette décision. D'une part parce que le retrait ne saurait être « sans délai » comme annoncé dans le communiqué historique des trois pays. Les textes de la CEDEAO prévoient un délai d'un an entre la notification formelle et le retrait effectif d'un pays de l'organisation. <br class='autobr' /> D'autre part, parce que l'appartenance à l'UEMOA préserve les piliers de l'intégration dans l'espace des huit pays membres de l'UEMOA. Ce sont les relations avec les sept autres pays de la CEDEAO non membres de l'UEMOA (Cap-Vert, Gambie, Ghana, Guinée, Liberia, Nigéria, Sierra Leone) qui devraient être affectées après le retrait effectif. <br class='autobr' /> 6. Au-delà des calculs « coûts et bénéfices » pour les trois pays sahéliens et pour les autres pays de la CEDEAO, l'enjeu de loin le plus important est celui de l'avenir de l'intégration régionale ambitieuse incarnée par la CEDEAO depuis sa création en 1975. Il ne s'agit pas seulement d'intégration commerciale et économique mais de construction d'un bloc régional qui pourrait défendre collectivement les intérêts de ses populations dans la durée et représenter un pôle économique, diplomatique, sécuritaire, humain et scientifique influent à l'échelle du continent et dans les relations avec le reste du monde. <br class='autobr' /> Avec en son sein le poids lourd démographique qu'est le Nigeria, des pays avec des populations extrêmement jeunes, une fabuleuse diversité culturelle et des ressources naturelles d'importance stratégique, une Afrique de l'Ouest intégrée peut tout à fait avoir de l'ambition. Dans le monde actuel, et dans celui qui se dessine, et partant de la réalité des faiblesses criardes des États pris isolément, c'est la fragmentation institutionnelle de la région qui est une menace majeure aux perspectives de paix, de sécurité et de progrès partagé. <br class='autobr' /> Voulons-nous vraiment faire de notre région un terrain de confrontation violente par procuration des puissances grandes, moyennes et petites les plus antagonistes, soutenant chacune militairement des dirigeants amis qui n'auraient par ailleurs plus besoin d'une quelconque légitimité interne ? <br class='autobr' /> C'est le moment ou jamais pour tous ceux qui sont proches des cercles du pouvoir dans les pays d'Afrique de l'Ouest de leur faire prendre la mesure des risques d'une déstabilisation encore plus grave et généralisée de la région au cours des prochaines années.</p></div> Les Démocrates : les reproches du député Séïbou sur la démarche du parti initiateur de la loi d'amnistie https://www.linvestigateur.bj/?Les-Democrates-les-reproches-du-depute-Seibou-sur-la-demarche-du-parti https://www.linvestigateur.bj/?Les-Democrates-les-reproches-du-depute-Seibou-sur-la-demarche-du-parti 2023-12-27T07:03:16Z text/html fr L'investigateur EXPOSITION <p>J'aimerais qu'on s'entende bien sur mes intentions avant que j'exprime mon opinion sur la démarche et la nature de la proposition de loi portant amnistie introduite à l'Assemblée Nationale par Les Démocrates. Personnellement, je serais heureux de voir en liberté mon ami AÏVO Joël, ma sœur Réckya MADOUGOU et consorts. J'ai été député pour la première fois en 1999 et j'en suis à mon 4ème mandat non consécutif. Alors, vous devinez qu'au sein de cette Assemblée, j'ai eu la faveur divine (...)</p> - <a href="https://www.linvestigateur.bj/?-Chronique-" rel="directory">Chronique</a> / <a href="https://www.linvestigateur.bj/?+-EXPOSITION-+" rel="tag">EXPOSITION</a> <img src='https://www.linvestigateur.bj/local/cache-vignettes/L150xH90/logo_et_photo-8a931.jpg?1711494125' class='spip_logo spip_logo_right' width='150' height='90' alt="" /> <div class='rss_texte'><p>J'aimerais qu'on s'entende bien sur mes intentions avant que j'exprime mon opinion sur la démarche et la nature de la proposition de loi portant amnistie introduite à l'Assemblée Nationale par Les Démocrates.<br class='autobr' /> Personnellement, je serais heureux de voir en liberté mon ami AÏVO Joël, ma sœur Réckya MADOUGOU et consorts.<br class='autobr' /> J'ai été député pour la première fois en 1999 et j'en suis à mon 4ème mandat non consécutif. Alors, vous devinez qu'au sein de cette Assemblée, j'ai eu la faveur divine d'être alternativement, mouvancier minoritaire, mouvancier majoritaire, opposant, sous les régimes de trois présidents : Mathieu KEREKOU, Boni YAYI et Patrice TALON. Et à ce titre, autant à l'Assemblée que sur la scène politique en général, j'ai eu la chance de voir un peu de toutes sortes, concernant les négociations et les compromis politiques.J'ai donc jugé utile, au regard de ma modeste expérience, ,de faire ce partage personnel avec l'opinion nationale et internationale avant même que l'Assemblée ne se penche sur cette proposition de loi d'amnistie.</p> <p><strong>Les circonstances d'introduction de la loi</strong></p> <p>Qu'il nous souvienne qu'au Bénin, ce n'est pas la première fois que l'Assemblée est appelée à voter une loi d'amnistie ; c'est sans doute pour cela qu'on aime à y recourir.<br class='autobr' /> Sur décision de la Conférence nationale de Février 1990, une loi d'amnistie a été votée par le Haut Conseil de la République (HCR), sous la Présidence de Monseigneur Isidore de SOUZA, pour amnistier tous les actes politiques de la période révolutionnaire, sous le régime du Président Mathieu KEREKOU. Une telle décision a été prise à l'unanimité par toutes les forces vives de la nation réunies en conférence nationale souveraine. Ont été concernés, tous les opposants et tous les soutiens, autorités ou agents du pouvoir du régime KEREKOU de 1972 à 1990.<br class='autobr' /> La seconde loi d'amnistie a été votée le 31 Octobre 2019, par la 8ème législature de l'Assemblée Nationale dirigée par Louis Gbèhounou VLAVONOU, sous le régime du Président Patrice TALON. Elle constituait la mise en œuvre d'une décision du dialogue politique qui a regroupé au Palais des congrès, tous les partis politiques officiellement reconnus. Cette amnistie concerne toutes les personnes, sans distinction, impliquées dans les violences électorales du 28 avril 2019. <br class='autobr' /> Comme on doit le constater : l'initiative de chacune de ces lois d'amnistie est soutenue par une assise ou concertation de toutes les forces politiques de la nation qui prennent la décision unanime d'amnistier. Il faut rappeler à ce sujet qu'en 2019, le principal Parti de l'opposition du moment, le parti Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE), qui avait porté cette doléance, l'a posée dans le cadre du dialogue politique tenu du 10 au 12 Octobre 2019 qui en a décidé. La représentation nationale n'a eu d'autre choix que de l'appliquer.<br class='autobr' /> Les lois d'amnistie ne portent pas de nom d'individu, mais de faits dans lesquels les individus se reconnaissent, sans distinction d'appartenance politique ou sociale. <br class='autobr' /> Alors je me pose la question de savoir pourquoi, tout en connaissant ces conditions nécessaires, la proposition de la loi d'amnistie sortie de la gibecière du Parti Les Démocrates (LD), un Parti d'opposition, a été introduite directement et furtivement à l'Assemblée sans aucune concertation avec aucune autre force politique.<br class='autobr' /> Est-ce que ce n'est pas peut-être une ignorance ou une méconnaissance de la nature et des implications du contenu de l'objet même de la proposition de loi d'amnistie ?<br class='autobr' /> <strong><br class='autobr' /> La nature et l'implication de la loi d'amnistie</strong></p> <p>Tous nos juristes et tous les Béninois qui s'intéressent à cette question nous enseigneront que la loi d'amnistie que vote l'Assemblée dépénalise les infractions commises. En français facile, elle efface les fautes de tous ceux qui sont concernés par des faits retenus ou susceptibles de l'être, contre eux, à une période donnée. Ces fautes sont rayées du casier judiciaire, c'est-à-dire du livre des condamnations des personnes concernées. Dès lors, pour le bien de la loi, il est indispensable que les faits soient clairs et précis. De même, dans une loi d'amnistie, les faits sont communs et identiques pour tous les concernés quels que soient leurs bords politiques et leurs conditions sociales.<br class='autobr' /> Dans ces conditions, je me pose la question de savoir :<br class='autobr' /> pourquoi dans toutes leurs communications, les LD doigtent seulement les opposants, même quand ils parlent des exilés ;<br class='autobr' /> si les faits reprochés à Rekya MADOUGOU, à Aïvo, à Komi KOUTCHE, Léhady SOGLO ou à ADJAVON sont les mêmes. Si on devrait assimiler des faits différents, c'est-à- dire que les crimes de tentative d'assassinat, de détournement de deniers publics, et autres sont une même chose, il faudra alors par décence et parallélisme de forme, qu'on invoque dans le cadre de cette loi les cas de Jean-Baptiste HOUNGUE, Antoine DAYORI, etc., qui sont aussi des personnalités politiques et qui pourraient voir soulager leurs casiers judiciaires de leurs fautes. <br class='autobr' /> pourquoi cette loi ne vise que les fautes individualisées des hommes politiques, du moins dans la communication, alors que pour une amnistie, tous les agents impliqués et les franges du peuple devraient être concernés.<br class='autobr' /> En dehors des insuffisances ou doutes juridiques évoqués tantôt, c'est l'approche politique dans ce dossier politisé, qui crée le plus de problème.</p> <p><strong>L'attitude politique des initiateurs</strong></p> <p>Depuis le début de la législature en Février 2023, l'attitude des initiateurs de la loi d'amnistie dans la conduite des dossiers à l'Assemblée, est pour le moins curieuse. Examinons quelques points de cette attitude.<br class='autobr' /> Comme annoncé plus haut, les conditions de l'initiation d'une loi d'amnistie, se réalisent à l'issue d'une démarche consensuelle, par la concertation, la négociation et le compromis politiques. Et parce qu'elle est une loi, donc relevant du peuple représenté par l'Assemblée Nationale à travers les courants politiques en son sein, l'approche politique recommande l'ouverture et le rapprochement des forces en présence sur la question. C'est dire que la loi d'amnistie ne devrait pas être une victoire revendiquée d'un groupe, mais celle de toutes les forces représentant les différentes sensibilités de l'Assemblée Nationale.<br class='autobr' /> A propos de la loi d'amnistie figurant en ce moment dans le pipeline de l'Assemblée, nous aurons tous noté que : durant la campagne des législatives et à la session inaugurale de la 9ème législature, la question de libération de certains détenus, en l'occurrence Rékya MADOUGOU et Joël AÏVO, a été clamée et montée en épingle comme un point d'agenda et de revendication du Parti LD. C'est sans surprise que la proposition de loi a été déposée sur fond de défi, apparaissant comme une condition sine qua non pour la paix dans le pays ;<br class='autobr' /> aucun des deux autres groupes parlementaires des partis présents à l'Assemblée (Bloc Républicain/BR et Union Progressiste le Renouveau/UP le Renouveau) n'a été, à ce jour, approché pour concertation sur le sujet. C'est sûrement en commission, loin des organes dirigeants de ces Partis et des mécanismes de fonctionnement de ceux-ci, que le débat va se faire. C'est à croire que pour enlever son trophée que constitue cette loi, le Parti LD campe sur une position contraignante pour les autres Partis, sur laquelle elle compte ;<br class='autobr' /> le Parti Les Démocrates a, depuis le début de la présente législature, gardé une position de principe vis-à-vis de toute question évoquée à l'Assemblée et ne rate aucune circonstance pour montrer sa fermeture politique. Tous les votes sur les dossiers à allure consensuelle, sont « contrés » ou boycottés. Même le budget de l'Assemblée concocté avec leur participation active, est rejeté. Ne parlons pas du Budget de l'Etat exercice 2024, rejeté en bloc par les LD malgré toutes les concessions obtenues. C'est une position radicale qui exclut toute concession. Et le discours, lui, n'autorise aucune négociation, à plus forte raison le soutien commun d'une loi qui n'est que leur initiative et l'expression d'une victoire annoncée sur le pouvoir actuel. Le mot d'ordre est apparemment,« aucune concession » … « tout rejeter ». L'attitude « belliciste » ainsi affichée, est contraire à leur aspiration à atteindre une décision consensuelle, comme une loi d'amnistie, au regard de leur situation minoritaire.<br class='autobr' /> Dans ces conditions, au-delà même de la question de régularité juridique de leurs prétentions, l'attitude radicale de l'opposition actuelle, ne peut appeler de la part des autres Députés, que le principe de réciprocité, celle de rejeter en retour toute initiative provenant d'eux. Ils le savent bien et, apparemment, ils s'y attendent, tout en faisant semblant du contraire. Personne n'est dupe de leurs simagrées.</p> <p><strong>La confusion et l'affiche inquiétante.</strong></p> <p>Manifestement, il y a une confusion introduite exprès dans l'opinion, entre la grâce présidentielle et l'amnistie. De nombreux communicateurs de l'opposition sur les foras et autres canaux de médias, montrent que la loi d'amnistie est pour libérer Rékya MADOUGOU et Joel AÏVO. Les Députés qui vont s'y opposer, sont présentés comme des gens qui sont contre ces deux. Il est même diffusé discrètement, des menaces sur les ressortissants de leurs régions en cas de rejet de cette loi. Cette défiance est dangereuse, car nul n'a le monopole de la violence, et cette attitude donne plutôt du courage à ces derniers qui ont, devant l'histoire et leur fils, le défi de montrer leur courage en s'y opposant. On assiste, sans aucun doute, à l'estampillage d'un cachet régionaliste sur un problème qui, selon les exigences d'une amnistie, devait mobiliser toute la nation. <br class='autobr' /> Cependant un événement nous a édifié sur le fait que les juristes du Parti LD se seraient réveillés, car avant que l'Assemblée nationale n'appelle cette question au débat, les dirigeants LD ont opéré rapidement le choix conséquent de rechercher plutôt la grâce présidentielle. Ainsi, lors de la dernière audience accordée par le Président de la République Patrice TALON aux représentants de LD, le Président de ce Parti, Monsieur Boni YAYI a demandé pardon au Président TALON, au nom de Rékya MADOUGOU et autres. La réponse du Président TALON nous a tous permis de comprendre qu'il cherchait une grâce présidentielle. Il a certainement compris que les conditions d'une loi d'amnistie ne sont pas réunies, car les faits reprochés à cette dernière relèvent du droit commun, c'est-à-dire de la justice. Ici encore, même si cela était normal, il n'était apparemment pas chargé par toutes les personnes, de le faire ; sinon la demande écrite de grâce de chacun attestant de son consentement, devrait appuyer la requête du porte-parole circonstanciel. Manifestement, le parti LD et son Président se sont égarés en forêt, avant de commencer à rechercher la voie qu'ils devraient emprunter pour aller à destination.</p> <p><strong>Conclusion</strong></p> <p>Au regard des incohérences notées dans ce dossier de loi d'amnistie, on ne saurait faire une insulte aux LD en présumant qu'ils manquent de conseils juridiques !!! J'ai plusieurs fois vu des avocats de renom à leurs côtés, à la Cour Constitutionnelle.Ce sont donc des sachants qui choisissent exprès, de poser des montagnes dans la cour de la politique et du Droit. Et la raison de la faute volontaire qu'ils commettent est simple : au fond, ils ne veulent pas une amnistie. Ils veulent autre chose. <br class='autobr' /> Il faut éviter de s'étonner que le mendiant chante à haute voix des litanies injurieuses devant la maison de son bienfaiteur ; il n'attend pas de don ; il a sans doute un plan. Le Parti LD et le Président YAYI Boni, au regard de leurs attitudes à l'Assemblée et en dehors, n'attendent pas de collaboration, ni de concession de la part de la mouvance sur une quelconque loi d'amnistie. C'est clair !!! Dès lors, l'introduction de la loi d'amnistie ne peut être que soit une simple provocation, soit une poudre aux yeux. Mais la démarche ne vise pas à obtenir une amnistie pour qui que ce soit, ni même une grâce (le Président TALON lors de leur audience, a rappelé qu'il avait déjà tranché cette question). <br class='autobr' /> Il parait donc évident, que toute cette mise en scène, ne vise qu'à stigmatiser le gouvernement et des groupes cibles, pour rechercher des soulèvements ou des troubles. C'est pour cela que des voies de discussion entre acteurs politiques ne sont pas envisagées par eux.<br class='autobr' /> Dans ces conditions et pour tout ce qui précède, il est indéniable que les Députés du Parti Les Démocrates ont adopté une attitude et une procédure qu'ils savaient pertinemment vouées à l'échec parce qu'en vérité ils ne visent pas la libération ni l'amnistie de Rekya MADOUGOU, Joël AÏVO et autres. Ce sont en réalité des instruments qu'ils utilisent pour d'autres objectifs politiques. L'étude favorable de cette loi d'amnistie va nécessiter un changement d'attitude politique des LD et une reprise de la voie normale indiquée ; sinon, au regard de ce qui se passe actuellement, ils sont leur propre problème.</p> <p><strong>He Assan SEIBOU<br class='autobr' /> Député à l'Assemblée nationale</strong></p></div> "Ces positions sont pleinement assumées", Madame Alioza réagit au franc-parler de Talon dans son message à la Nation https://www.linvestigateur.bj/?Ces-positions-sont-pleinement-assumees-Madame-Alioza-reagit-au-franc-parler-de-22476 https://www.linvestigateur.bj/?Ces-positions-sont-pleinement-assumees-Madame-Alioza-reagit-au-franc-parler-de-22476 2023-12-23T07:40:43Z text/html fr L'investigateur EXPOSITION <p>Le passage du président de la République, Patrice Talon, le jeudi 21 décembre dernier à l'Assemblée nationale, donne lieu aux différentes réactions de la classe politique. Avec beaucoup plus de recul, la Directrice Administrative (DA) de l'Union Progressiste le Renouveau, Christhelle Houndonougbo y va de son analyse très pertinente pour décoder le message du Président Patrice Talon. Voici ce qu'elle pense du discours du premier citoyen béninois devant la représentation nationale. <br class='autobr' /> MON (...)</p> - <a href="https://www.linvestigateur.bj/?-Chronique-" rel="directory">Chronique</a> / <a href="https://www.linvestigateur.bj/?+-EXPOSITION-+" rel="tag">EXPOSITION</a> <img src='https://www.linvestigateur.bj/local/cache-vignettes/L150xH99/img-20231223-wa0005-2-ddd04.jpg?1711494125' class='spip_logo spip_logo_right' width='150' height='99' alt="" /> <div class='rss_chapo'><p>Le passage du président de la République, Patrice Talon, le jeudi 21 décembre dernier à l'Assemblée nationale, donne lieu aux différentes réactions de la classe politique. Avec beaucoup plus de recul, la Directrice Administrative (DA) de l'Union Progressiste le Renouveau, Christhelle Houndonougbo y va de son analyse très pertinente pour décoder le message du Président Patrice Talon. Voici ce qu'elle pense du discours du premier citoyen béninois devant la représentation nationale.</p></div> <div class='rss_texte'><p><strong>MON ANALYSE À FROID !</strong></p> <p>Conformément aux dispositions de la constitution en vigueur dans notre pays, le chef de l'État béninois a sacrifié à la sacro-sainte tradition de l'adresse du message sur l'état de la nation.</p> <p>Comme à son habitude et sans langue de bois, il n'y est pas allé du dos de la cuillère pour signifier sa satisfaction, les prouesses réalisées dans maints domaines, des espérances, des échecs sinon des choses qui prennent du temps à se mettre en place. Ces positions sont pleinement assumées, preuve de son sens de responsabilité et d'engagement.</p> <p>Toute personne avertie, devrait se rendre compte, dès l'entame du message que le président de la République n'a pas manqué de dire sa reconnaissance à son peuple.</p> <p>Dans un monde marqué par une turbulence à nulle autre pareille et de chroniques mutations géopolitiques, le président de la République a sans ambages évoqué les grands sujets touchant de près le peuple béninois, sa sécurité, ses relations commerciales voire économiques.</p> <p>Dans une démarche propre à lui, il est revenu sur la crise nigérienne, rappelant combien il était peiné de constater que les mesures et autres sanctions prises à l'encontre du pays frère nigérien avaient littéralement affecté les pauvres populations qui ne demandent qu'à vivre paisiblement et qui se retrouvent aujourd'hui coincées dans l'engrenage des guéguerres politiciennes internes et des enjeux géopolitiques. Son souhait de voir la sous-région ouest africaine plus stable ne fait désormais plus l'objet du moindre doute.</p> <p> Il était important de faire savoir que le Bénin n'a pas une position inflexible au sujet de la crise nigérienne et que les lignes pourraient bouger sous peu.</p> <p><strong>Le Béninois est fixé donc.<br class='autobr' /> </strong></p> <p>Ceci laisse entrevoir l'approche dualiste du Bénin qui repose dans un premier temps sur les principes sacrés fixés par la communauté ouest africaine mais dans un second temps sur la nécessité de préserver le bon voisinage avec les peuples frères.</p> <p> C'est la République qui gagne et sous-région avec.</p> <p> <strong>C'est le lieu, une fois encore, de dire bravo à ce peuple, chapeau bas pour l'homme d'État.<br class='autobr' /> </strong></p> <p>En ce qui concerne les autres domaines, retenons du message du président de la République que les pays qui se développent et accompagnent leurs fils et filles doivent courageusement régler les problèmes primordiaux d'accès à :</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> une éducation et à une formation de qualité ;</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> une sécurité nationale et régionale qui rassure ;</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> une prise en charge sanitaire de qualité ;</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> une politique rationnelle d'infrastructure de transport ;</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> une politique de fourniture d'énergie électrique et solaire de qualité.</p> <p>Tout ceci induit la création d'emplois et la mise en place de politiques sociales au service de tous.<br class='autobr' /> Pour y parvenir, le président demande que le cap soit maintenu pour que vive le Bénin.</p> <p><strong>Enfin, qu'est-ce qui aurait pu être dit et que nous n'avons pas entendu ?<br class='autobr' /> </strong></p> <p>En dehors des mesures sociales à l'endroit des femmes beninoises en l'occurrence les plus vulnérables, il nous plaît en ce moment de rappeler au premier des Béninois que nos attentes sont élastiques et nos espérances abondantes. Comme j'aime bien à le dire, mille actions ont été menées, dix mille sont attendues.</p> <p>En effet, c'est la toute première fois depuis la Conférence des forces vives de la Nation, qu'un président de la République se retrouve à l'Assemblée nationale face à 28 femmes, et ceci grâce à sa volonté politique.L'occasion était propice pour des annonces encore plus fortes à l'endroit de la femme béninoise.</p> <p><strong>A-t-il assez fait pour la femme beninoise ?<br class='autobr' /> </strong></p> <p>Certainement qu'il nous laisse découvrir d'autres actes encore plus forts : le renforcement de la promotion de la femme dans tous les secteurs et de sa sécurité au travail et partout où elle intervient pour le mieux- être de tous.</p> <p>Gageons que les jours à venir nous conduisent vers cette terre promise, pour le bonheur de chaque Béninois et de chaque Béninoise.</p> <p>Heureux, sommes -nous d'aborder la suite avec foi et espérance !</p> <p>Bonnes fêtes de fin d'année à tous !</p> <p>Christhelle Houndonougbo Alioza.</p></div> Olivier ALLOCHEME : L'ENTOURLOUPE DE FAURE https://www.linvestigateur.bj/?Olivier-ALLOCHEME-L-ENTOURLOUPE-DE-FAURE https://www.linvestigateur.bj/?Olivier-ALLOCHEME-L-ENTOURLOUPE-DE-FAURE 2023-12-12T14:06:22Z text/html fr L'investigateur EXPOSITION <p>Il y a un projet d'assassinat en vue contre les dirigeants actuels du Mali, du Niger et du Burkina-Faso. En tout cas, les services secrets russes ont donné l'alerte depuis quelques jours, laissant penser que les jours d'Abdourahmane Tiani, Ibrahim Traoré et Assimi Goïta sont comptés. Et si le coup réussissait, ces trois pays vont entrer dans une nouvelle ébullition. La semaine écoulée, l'actuel homme fort de Niamey a fait un pied-de-nez non seulement à la CEDEAO, mais surtout à Patrice (...)</p> - <a href="https://www.linvestigateur.bj/?-Chronique-" rel="directory">Chronique</a> / <a href="https://www.linvestigateur.bj/?+-EXPOSITION-+" rel="tag">EXPOSITION</a> <img src='https://www.linvestigateur.bj/local/cache-vignettes/L150xH100/faure_et_tchiani_2-0636a.jpg?1711494125' class='spip_logo spip_logo_right' width='150' height='100' alt="" /> <div class='rss_texte'><p>Il y a un projet d'assassinat en vue contre les dirigeants actuels du Mali, du Niger et du Burkina-Faso. En tout cas, les services secrets russes ont donné l'alerte depuis quelques jours, laissant penser que les jours d'Abdourahmane Tiani, Ibrahim Traoré et Assimi Goïta sont comptés. Et si le coup réussissait, ces trois pays vont entrer dans une nouvelle ébullition. <br class='autobr' /> La semaine écoulée, l'actuel homme fort de Niamey a fait un pied-de-nez non seulement à la CEDEAO, mais surtout à Patrice Talon. Sa visite à Lomé sanctionnée par des accords bilatéraux, n'a fait qu'embarrasser davantage le chef de l'Etat béninois roulé dans la farine par ses pairs de la CEDEAO. Aujourd'hui, le Bénin apparait comme le seul pays qui subit les affres des sanctions contre le Niger. Et comme si cela ne suffisait pas, le Togo en profite pour arracher des contrats au profit du port de Lomé. Remarquez bien que pendant que le Niger est sous sanction, Faure Gnassingbé ne s'est pas embarrassé pour recevoir le général Tiani avec tous les honneurs d'un chef d'Etat. Et mieux, ce dimanche, lors du sommet des chefs d'Etat de la CEDEAO, le même Faure s'est arrangé pour se retrouver dans le trio choisi par l'institution pour servir de médiateur de la même CEDEAO avec les nouvelles autorités de Niamey, au même titre que Patrice Talon et Julius Maada Bio de la Sierra-Leone. J'appelle ça du grand art ! Faure a beau être le dictateur sanguinaire qu'on connait, en matière de géostratégie, il a une très grande longueur d'avance sur ses pairs de la sous-région. Il sait simplement où se trouvent les intérêts de son pays. <br class='autobr' /> Le résultat c'est qu'actuellement le port de Cotonou enregistre une baisse drastique de son trafic. Les autorités portuaires de Cotonou ont cru participer à la lutte anti-Niger en décidant unilatéralement de ne plus traiter les marchandises allant à Niamey. Une connerie historique ! Voilà que Faure a décidé de tirer les larrons du feu, raflant toute la mise jusqu'à se positionner dans la médiation à la CEDEAO. Vous allez faire quoi maintenant ? Vous suicider ? Allez-y seulement. <br class='autobr' /> En fait, le Bénin est victime de la décision prise par Talon dès le début de son premier mandat de fermer la plupart des ambassades du Bénin. Seule une petite dizaine a trouvé grâce à ses yeux, là où il a positionné des parents et des amis. Tout le reste a été fermé. Par exemple, l'ambassade de Niamey a été fermée, les locaux abandonnés dans un état lamentable. Lorsque le projet de pipeline Niger-Bénin a pris corps, l'on s'est ravisé. L'ex-député Gildas Agonkan a été nommé ambassadeur mais n'a jamais eu le temps de s'installer à Niamey, avant les événements du 26 juillet dernier. La conséquence immédiate, c'est que le chef de l'Etat n'a pas pu écouter les avis des diplomates en poste à Niamey sur la situation réelle de nos intérêts là-bas avant de sauter dans le premier avion venu pour aller annoncer au pied de Tinubu fraichement venu au pouvoir, que le Bénin et la CEDEAO feront tout ce qu'il faut pour déloger les putschistes. Je répète que Patrice Talon a un profond mépris pour les diplomates et que même s'ils lui avaient demandé de tempérer ses ardeurs, il les aurait probablement ignorés. Qu'à cela ne tienne, ce qui s'est passé encore hier à Abuja, montre qu'il a en face de lui des chefs d'Etat qui sont de véritables artistes en géostratégie, pendant que le Bénin joue encore à la crèche en cette matière.<br class='autobr' /> Et pourtant, de tous les pays de la CEDEAO, le Bénin est le seul fondé à dire et clamer partout qu'une fermeture des frontières avec le Niger est un danger pour toute son économie. Même en dépit des sanctions de la CEDEAO, le Bénin devrait ouvrir unilatéralement les frontières et se proposer comme médiateur dès qu'il était devenu clair que l'armée française se retirait du Niger. Mieux, qu'est-ce que cela coûte au gouvernement d'organiser les têtes de pont de la communauté nigérienne au Bénin pour aller plaider la cause de notre pays auprès des hommes forts de Niamey ? Avec l'accord de Lomé la semaine dernière, seule la mort de Tiani pourrait faire revenir Niamey au port de Cotonou. <br class='autobr' /> Je ne vois aucune stratégie visible du Bénin dans la crise nigérienne. On se laisse mener en bateau.</p></div> Palestine : Gaza en voie de disparition https://www.linvestigateur.bj/?Palestine-Gaza-en-voie-de-disparition https://www.linvestigateur.bj/?Palestine-Gaza-en-voie-de-disparition 2023-11-12T08:35:24Z text/html fr L'investigateur EXPOSITION <p>Par François Charles & Romuald Boko <br class='autobr' /> Les jours qui ont suivi l'opération menée par le Hamas en territoire israëlien, Tsahal a procédé à un déferlement de bombardements sur l'enclave. Un “carpet bombing” incessant, de jour comme de nuit, sans discernement, frappant essentiellement les personnes civiles, les hôpitaux, les écoles, les lieux de culte, etc… Déjà, confinées dans un réduit géographique extraordinairement restreint, avec une densité de population hors normes, les victimes se (...)</p> - <a href="https://www.linvestigateur.bj/?-Chronique-" rel="directory">Chronique</a> / <a href="https://www.linvestigateur.bj/?+-EXPOSITION-+" rel="tag">EXPOSITION</a> <img src='https://www.linvestigateur.bj/local/cache-vignettes/L150xH100/img-20231112-wa0010-331c0.jpg?1711494125' class='spip_logo spip_logo_right' width='150' height='100' alt="" /> <div class='rss_texte'><p><strong>Par François Charles & Romuald Boko<br class='autobr' /> </strong></p> <p>Les jours qui ont suivi l'opération menée par le Hamas en territoire israëlien, Tsahal a procédé à un déferlement de bombardements sur l'enclave. Un “carpet bombing” incessant, de jour comme de nuit, sans discernement, frappant essentiellement les personnes civiles, les hôpitaux, les écoles, les lieux de culte, etc… Déjà, confinées dans un réduit géographique extraordinairement restreint, avec une densité de population hors normes, les victimes se comptaient évidemment par milliers. <br class='autobr' /> Des bombardements préventifs afin de “mieux préparer l'intervention au sol de nos troupes” expliquaient alors les chefs militaires israéliens. Avant de pilonner les populations, l'armée faisait savoir que les habitants du Nord, zone périurbaine située essentiellement autour de Gaza city, devaient aller se réfugier “de toute urgence”, sous peine d'être tous tués sous les bombes. Ils devaient partir pour la zone sud de Gaza, près de la frontière égyptienne, que le dictateur Al Sissi tient toujours hermétiquement fermée. <br class='autobr' /> Une décision qui, dans l'urgence absolue et le dénuement le plus total, à bord des véhicules de fortune, de voitures surchargées et pour la plupart à pied, allait précipiter plus d'un million de réfugiés sur les routes dans une panique indescriptible. Bien entendu, la triste réalité est que, par delà les “annonces”, nombre de ces malheureux, pris pour cibles, périront.<br class='autobr' /> En fait, dès le début, les “stratèges” militaires de Tsahal avaient décidé, pour attaquer Gaza, d'opter pour la combinaison la plus meurtrière possible, à savoir l'alternance ininterrompue des interventions aériennes et des interventions au sol.<br class='autobr' /> Sachant le carnage qui allait inévitablement s'en suivre, le jour précédant la mise en œuvre de cette opération, Israël prit soin de couper tout à la fois l'Internet et le téléphone. Une décision particulièrement claire : pas d'images, pas de reportages, blackout total. Autrement dit “Silence, on tue !”. <br class='autobr' /> Et ce qu'on découvrira le lendemain ne laissera malheureusement planer aucun doute.<br class='autobr' /> Ce déluge de bombes incessant a provoqué, et provoque toujours, des dégâts humains hors d'imagination. A ce jour, les autorités palestiniennes font état de plus de 10 000 victimes. Ce qui fait dire au médecin français, président de l'ONG médecins du monde, dans le journal Libération du 30 octobre “Nous sommes passés d'une prison à ciel ouvert à un charnier à ciel ouvert” <br class='autobr' /> Un acharnement meurtrier que nombre d'observateurs n'hésitent plus à qualifier de génocidaire, pendant que les Nations Unies, condamnations après condamnations, n'ont de cesse de considérer les exactions de l'armée israélienne contre les Palestiniens comme des crimes de guerre.<br class='autobr' /> Après avoir, au moyen d'incessantes guerres de colonisation, accaparé plus des quatre cinquièmes du territoire et placé les territoires palestiniens sous tutelle, Israël nourrirait- il le plan de “débarrasser” la Palestine de ses derniers Palestiniens encore autonomes ? C'est en tout cas ce qu'on peut entendre dans les médias de la part de certains thuriféraires du régime Netanyahou interrogés sur “les buts de guerre”. Des sources non autorisées, nous dira-t-on, mais pour certaines, pourtant, très proches du pouvoir.</p> <p><strong>L'impérialisme fait bloc avec Nethanyahou<br class='autobr' /> </strong></p> <p>Biden avait immédiatement donné toute latitude à Nethanyahou :”Nous ne fixerons aucune ligne rouge à Israël”. Traduction : Feu vert aux massacres et à l'épuration ethnique.<br class='autobr' /> A grand renforts de tapage médiatique, Emmanuel Macron fut un des premiers à se précipiter à Jérusalem rencontrer Nethanyahou pour “l'assurer de son soutien inconditionnel”. Aujourd'hui, devant l'ampleur des massacres, constatant les mobilisations gigantesques des opinions publiques mondiales et de la sienne aussi, il joue à faire semblant de “reculer un peu”, réclamant une action “plus juste” de la part des militaires israéliens, à ceux-là même qui bafouent tout droit international depuis 1948 et ridiculisent l'ONU elle-même sans discontinuer ; il demande “un peu plus d'humanitaire”. De “l'humanitaire” à dissoudre dans quelle potion grands dieux !? Dans les frappes aveugles des mortiers ? Dans les bombardements des écoles et des hôpitaux ? Ainsi le président français se dit favorable à des “gestes humanitaires” irréels mais oublie bizarrement de se prononcer pour un “cessez le feu” tout à fait réalisable...<br class='autobr' /> Bien sûr, tous ceux qui, comme la France, bafouant les droits des peuples, continuent leurs menées militaires en Afrique pour assurer la protection de leurs multinationales, voient d'un très mauvais œil persévérer la lutte d'un peuple contre la colonisation et leur système impérialiste de domination.<br class='autobr' /> De la même façon, par le passé et pour des raisons semblables, les Français d'abord puis les USA, par des guerres terribles et des moyens colossaux, ont combattu les Vietnamiens en lutte pour leur indépendance ; La France encore, qui, pour le maintien de ses intérêts économiques et stratégiques en Afrique du Nord, livrera une guerre particulièrement meurtrière au peuple algérien contre son indépendance ; sans omettre bien sûr le soutien impérialiste international au régime d'apartheid en Afrique du Sud jusqu'à sa chute, obtenue par le combat de la résistance intérieure et des pays africains amis de l'ANC.</p> <p><strong>Une solidarité qui gêne <br class='autobr' /> </strong></p> <p>De longue date, la volonté farouche des Palestiniens à demeurer sur leur terre, pour tous les progressistes du monde, est le symbole du refus de la domination impérialiste. Dans les pays occidentaux, les dirigeants, tous rangés derrière l'impérialisme US, se retrouvent désormais en porte à faux avec leurs propres opinions publiques. En Angleterre, après que le gouvernement se soit prononcé pour “le droit d'Israël à se défendre”, c'est une manifestation de plus de 500 000 personnes qui lui répond dans les rues de Londres. Même situation aux Etats-Unis où Biden voit son électorat traditionnel lui exprimer un désaveu cinglant tant dans les universités que dans les manifestations massives. <br class='autobr' /> En France, là où l'exécutif a décidé de réprimer toute manifestation de solidarité avec la Palestine, quelle qu'elle soit, là où les tribunaux ont été appelés à la rescousse pour criminaliser tout soutien public, eh bien là aussi, passant au travers les mailles du filet répressif, ce sont des milliers de personnes qui se sont mobilisées.<br class='autobr' /> Dans les pays ex colonisés ou encore dominés, la Palestine occupe toujours une place particulière, dans les pays arabes bien sûr, mais aussi dans les pays de l'Afrique subsaharienne, la détermination de ce peuple dans sa lutte anticoloniale a toujours forcé l'admiration et la solidarité. Et là aussi, les dirigeants qui, pour la plupart, dans la droite ligne des “accords d'Abraham”, tissaient plus ou moins discrètement des liens avec Israël, tant sur les plans politiques qu'économiques, jusques et y compris sur le terrain militaire et, pire encore, sur l'arsenal répressif, se retrouvent eux aussi très gênés aux entournures diplomatiques. <br class='autobr' /> A cet égard, le cas du Maroc est très parlant.<br class='autobr' /> En effet, alors que le régime se trouve désormais à l'avant-garde du rapprochement d'un pays du monde musulman avec Israël dans de multiples domaines, y compris militaires, son opinion publique se déclare aujourd'hui à plus de 90%...défavorable aux Accords d'Abraham !</p> <p><strong>La Palestine Une et indivisible<br class='autobr' /> </strong></p> <p>N'en déplaise aux colons faiseurs de frontières, bien connus aussi en d'autres temps en Afrique subsaharienne, la Palestine est un pays à part entière, un et indivisible.<br class='autobr' /> Dans son célèbre discours prononcé devant l'Assemblé générale des Nations Unies en 1974, Yasser Arafat rappelait que : ”L'ONU a divisé ce qu'elle n'avait pas le droit de diviser : Une partie indivisible”<br class='autobr' /> Aujourd'hui pourtant, chez tous ceux que la Palestine dérange, on entend sourdre une petite musique vénéneuse qui voudrait que “ compte tenu de la situation, les Palestiniens feraient mieux de se contenter de ce qu'on leur laisse et acceptent la solution à deux états”. Une manière à peine déguisée de régler enfin cette “question” qui gêne, exact parallèle avec les Israéliens qui voudraient se débarrasser, une fois pour toutes, de ce qu'ils appellent, eux, le “problème”.<br class='autobr' /> La solution des deux états est une vieille lubie des impérialistes partout où ils livrent des guerres contre l'émancipation des peuples. Ils ont essayé de l'imposer au Vietnam entre un Sud et un Nord, ils ont essayé, de même, d'imposer des bantoustans aux Africains du sud, ils ont fait couper en deux la Corée…sans oublier l'Afrique subsaharienne découpée à la règle selon leurs propres pointillés les réserves dans lesquelles ils ont enfermés les natifs lors de leur conquête coloniale de l'Amérique du Nord.<br class='autobr' /> C'est la partition, imposée par l'impérialisme à Oslo, véritable défaite de la résistance historique Palestinienne, qui a conduit à la situation actuelle, une situation qui voit le colonisateur accaparer les quatre cinquièmes du territoire et laisser aux natifs deux entités/confettis non viables, sans continuité territoriale et sous tutelle militaire de l'occupant.<br class='autobr' /> Jusqu'à la défaite de Oslo, la résistance palestinienne, de son côté, s'était toujours prononcée pour un état bi-national. C'est ce qu'affirmait encore Yasser Arafat, dans son même discours au Nations Unies :” Nous luttons pour que les juifs, les chrétiens, les musulmans, puissent vivre avec les mêmes droits et les mêmes devoirs.”<br class='autobr' /> Aujourd'hui, tout le montre, ll n'y a pas d'autre issue.</p></div> Chronique du Docteur : Allochémè : l'HEURE DE LA BAGARRE https://www.linvestigateur.bj/?Chronique-du-Docteur-Allocheme-l-HEURE-DE-LA-BAGARRE https://www.linvestigateur.bj/?Chronique-du-Docteur-Allocheme-l-HEURE-DE-LA-BAGARRE 2023-10-17T17:48:14Z text/html fr L'investigateur EXPOSITION <p>Il y a longtemps que je le dis. Si j'étais à la place de Boni Yayi, je positionnerais mon fils Chabi pour 2026. Il aura 40 ans cette année-là et pourrait facilement profiter de l'héritage politique de son père pour s'imposer. Ce qui s'est passé au congrès de Parakou ce week-end confirme qu'il y a quelque chose de ce genre qui se prépare. Yayi devenu président en dégradant au passage Eric Houndété, accentue son face-à-face avec Talon. Et la période est bien choisie pour commencer la (...)</p> - <a href="https://www.linvestigateur.bj/?-Chronique-" rel="directory">Chronique</a> / <a href="https://www.linvestigateur.bj/?+-EXPOSITION-+" rel="tag">EXPOSITION</a> <img src='https://www.linvestigateur.bj/local/cache-vignettes/L150xH87/img-20231017-wa0001-20a36.jpg?1711494125' class='spip_logo spip_logo_right' width='150' height='87' alt="" /> <div class='rss_texte'><p>Il y a longtemps que je le dis. Si j'étais à la place de Boni Yayi, je positionnerais mon fils Chabi pour 2026. Il aura 40 ans cette année-là et pourrait facilement profiter de l'héritage politique de son père pour s'imposer. Ce qui s'est passé au congrès de Parakou ce week-end confirme qu'il y a quelque chose de ce genre qui se prépare. <br class='autobr' /> Yayi devenu président en dégradant au passage Eric Houndété, accentue son face-à-face avec Talon. Et la période est bien choisie pour commencer la bagarre de 2026. Actuellement, la mouvance présidentielle est en pleine tourmente. La démission de Oswald Homéky n'en ajoute qu'à la confusion. Comment peut-on démissionner parce qu'on vous a rappelé à l'ordre ? Vous y croyez-vous ? Si vous y croyez, alors j'y crois aussi. Dans tous les cas, ça n'a pas l'air d'être la raison principale. Si vraiment le président de la République tenait à cette réforme du système partisan, il aurait simplement remplacé Homéky, membre du parti UP-R, par un autre membre affiché UP-R. Ce n'est pas ce qu'on a vu. Il l'a remplacé par un inconnu au bataillon des partis de la mouvance. Etrange façon de promouvoir la réforme du système partisan ! <br class='autobr' /> Avant même cette démission, le récent remaniement ministériel a vu l'arrivée de plusieurs ministres qui ne sont clairement pas des membres affichés des partis de la mouvance. Regardez bien. Si donc le gouvernement doit promouvoir la réforme du système partisan pour laquelle Homéky a été poussé à la sortie, pourquoi le chef de l'Etat ne fait-il pas cette promotion dans la composition de son équipe ? Evidemment, personne ne lui conteste le droit de nommer qui il veut quand il veut et comme il veut. Le problème, c'est qu'on parle de promouvoir une réforme que l'on foule aux pieds soi-même au vu et au su de tout le monde. Bien entendu, c'est leur problème ! De quoi je me mêle même ? <br class='autobr' /> La vérité, c'est que Patrice Talon est devenu frileux sur les risques d'implosion de la mouvance, avec la cacophonie des ambitions pour 2026. Il y a Olivier Boco, Romuald Wadagni, Johannes Dagnon et Joseph Djogbénou qui se livrent des batailles souterraines dont nous recevons de temps en temps quelques flammes par ici. La démission de Homéky fait partie de ces flammes. S'afficher pro-Boco ou pro-un tel dans un gouvernement aujourd'hui est un risque. En fin de règne, tout chef d'Etat redoute la confusion créée par cette cacophonie des ambitions. En fin de règne, Mathieu Kérékou n'arrivait plus à contrôler les coups bas que se faisaient ses ministres constamment en campagne pour tel ou tel candidat. Boni Yayi avait fait le choix de Lionel Zinsou pour échapper à ces vendettas. Mais l'ancien premier ministre, comme l'on sait, a réuni contre lui une bonne partie de ceux qui, au sein de la mouvance, s'estimaient trahis par ce choix contre-nature. Ce fut un véritable bazar que Talon tente d'éviter, en faisant comprendre par le sermon contre Homéky. Le départ provoqué de l'ex-ministre, va au moins freiner les élans de tous ceux qui, au sein du gouvernement, seraient tentés par les mêmes velléités. <br class='autobr' /> Mais voici qu'arrive la variable Yayi. En rétrogradant Eric Houndété, l'objectif est de l'humilier pour qu'il ne pense pas à 2026. Parce que Yayi le sait, Eric Houndété a aussi des ambitions. Et il est bien capable de les exprimer en claquant la porte. Il est vrai que la mainmise de l'ancien président sur le parti ne lui laisse qu'un rôle de figurant. Et donc en 2026, ce n'est pas lui qui sera choisi. Le message à ce niveau, est tout à fait limpide. Alors qui ? Il ne faut pas aller plus loin. Yayi fera comme Soglo, il misera sur son fils pour prendre sa revanche. <br class='autobr' /> Nous ne sommes qu'au début du feuilleton. L'ancien président a eu le temps de jauger sa popularité restée intacte, y compris à Cotonou et environ. D'autant plus que l'actuel hôte de la Marina a horreur de sortir des lambris dorés de son palais. Yayi, lui, est constamment sur le terrain laissé vide. Appelez ça comme vous voulez : Yayi ne sait pas faire autre chose que du yayisme.<br class='autobr' /> <strong><br class='autobr' /> Par Dr Olivier Allochémè</strong></p></div> « J'ai mal pour mon pays ! », colère noire de Distel Amoussou https://www.linvestigateur.bj/?J-ai-mal-pour-mon-pays-colere-noire-de-Distel-Amoussou https://www.linvestigateur.bj/?J-ai-mal-pour-mon-pays-colere-noire-de-Distel-Amoussou 2023-09-29T08:09:12Z text/html fr L'investigateur EXPOSITION <p>Dans sa chronique habituelle du mercredi 27 septembre 2023, l'ancien journaliste, Distel Amoussou a lancé, sans porter de gants, une grosse pierre dans le jardin des communicants de la Rupture. <br class='autobr' /> Cheville ouvrière du Bloc Républicain, parti de la mouvance, qu'il a rejoint avant les législatives de janvier 2023, Distel Amoussou a frappé fort. Il n'a pas fait dans la dentèle. Tout bonnement, à haute et intelligible voix, le PDG de l'ancien Quotidien béninois « Panorama », a dit, ce que (...)</p> - <a href="https://www.linvestigateur.bj/?-Chronique-" rel="directory">Chronique</a> / <a href="https://www.linvestigateur.bj/?+-EXPOSITION-+" rel="tag">EXPOSITION</a> <img src='https://www.linvestigateur.bj/local/cache-vignettes/L150xH112/distel_amoussou_23-3-00247.jpg?1711494125' class='spip_logo spip_logo_right' width='150' height='112' alt="" /> <div class='rss_chapo'><p>Dans sa chronique habituelle du mercredi 27 septembre 2023, l'ancien journaliste, Distel Amoussou a lancé, sans porter de gants, une grosse pierre dans le jardin des communicants de la Rupture.</p></div> <div class='rss_texte'><p>Cheville ouvrière du Bloc Républicain, parti de la mouvance, qu'il a rejoint avant les législatives de janvier 2023, Distel Amoussou a frappé fort. Il n'a pas fait dans la dentèle. Tout bonnement, à haute et intelligible voix, le PDG de l'ancien Quotidien béninois « Panorama », a dit, ce que beaucoup murmurent à voix basse. A l'en croire, le précurseur du Nouveau Départ, Patrice Talon a tellement mis la barre au-dessus de la tête de ses compatriotes, en seulement moins de dix ans, à travers ses réalisations. Et en temps utile, recommande-t-il, cette masterclass de l'ancien magnat du coton mérite qu'il ait, le retour en écho, à travers la communication. Mais contre toute attente, les fruits ne produisent pas selon la promesse des fleurs. <br class='autobr' /> C'est pour cela, qu'il accuse, à tort ou à raison, ses proches, qui, à l'en croire, ont placé le curseur en deçà du niveau idéal pour en désespoir de cause, valoriser les nobles et éclatantes actions de Patrice Talon. <br class='autobr' /> Très en colère, histoire de se faire entendre en effet, le chroniqueur a sonné le tocsin. Les yeux bandés sans doute, il a frappé où ça doit faire mal. « J'ai mal pour Patrice TALON, Président de la République ! », a-t-il lancé. Pour enfoncer le clou il est revenu à la charge : « J'ai vraiment mal pour sa Communication en lambeaux ! Et enfin « pour l'image de la Rupture en cette fin de mandat ! ».<br class='autobr' /> En tout cas, il est difficile de « montrer une étoile dans le ciel à un attardé », dit-on. Mais on ose croire, sans risque de nous tromper, que ses cris de détresse, ont été entendus, ce qui sous-entend de facto, que l'image du chef en fin de mandat, sera soignée, à l'avenir, plutôt que d'être écornée. <br class='autobr' /> Tant, « Patrice TALON mérite mieux que cette Communication pour tout ce qu'il fait pour son pays à qui il donne tout ! », selon le chroniqueur.</p></div> Séverin Adjovi, voici la proposition de l'ancien ministre pour une sortie de crise au Niger https://www.linvestigateur.bj/?Severin-Adjovi-voici-la-proposition-de-l-ancien-ministre-pour-une-sortie-de https://www.linvestigateur.bj/?Severin-Adjovi-voici-la-proposition-de-l-ancien-ministre-pour-une-sortie-de 2023-08-25T10:24:07Z text/html fr L'investigateur EXPOSITION <p>L'ancien ministre du Bénin, Séverin Adjovi, a fait une proposition pour une sortie de crise au Niger. C'est à travers une Tribune publiée à cet effet. <br class='autobr' /> Lisez plutôt ! <br class='autobr' /> TRIBUNE <br class='autobr' /> Titre « Mobilisation citoyenne pour la paix » <br class='autobr' /> Aujourd'hui, Séverin Adjovi, ancien Ministre, Député, Vice-président de l'Assemblée Nationale, Maire de Ouidah, Grand-Croix de l'ordre du Bénin, Président du club Perspectives 89 et de la table ronde de Versailles et initiateur de la conférence des forces vives de (...)</p> - <a href="https://www.linvestigateur.bj/?-Chronique-" rel="directory">Chronique</a> / <a href="https://www.linvestigateur.bj/?+-EXPOSITION-+" rel="tag">EXPOSITION</a> <img src='https://www.linvestigateur.bj/local/cache-vignettes/L150xH101/severin_adjovi-2-b6cd6.jpg?1711494125' class='spip_logo spip_logo_right' width='150' height='101' alt="" /> <div class='rss_texte'><p><strong>L'ancien ministre du Bénin, Séverin Adjovi, a fait une proposition pour une sortie de crise au Niger. C'est à travers une Tribune publiée à cet effet.</strong></p> <p>Lisez plutôt !</p> <p><strong>TRIBUNE</p> <p>Titre « Mobilisation citoyenne pour la paix »</strong></p> <p>Aujourd'hui, Séverin Adjovi, ancien Ministre, Député, Vice-président de l'Assemblée Nationale, Maire de Ouidah, Grand-Croix de l'ordre du Bénin, Président du club Perspectives 89 et de la table ronde de Versailles et initiateur de la conférence des forces vives de 1990 au Bénin, appelle à la mobilisation pacifiste des citoyens africains.</p> <p>Il y a plus de 2500 ans, le tragédien grec Eschyle vantait les mérites discutables de l'apprentissage de la sagesse par la souffrance. Je ne sais pas si nous sommes devenus sages, mais j'ai la certitude de nos malheurs. Après l'esclavage, les Africains ont subi la colonisation : le remplacement de leurs cultures, l'exploitation de leurs ressources et l'attribution de nationalités arbitrairement décidées à Londres ou à Paris. Puis, il y a eu la "guerre froide" et son cortège de conflits « post-coloniaux ».</p> <p>Aujourd'hui, nous subissons l'explosion des prix des produits alimentaires. Nous payons les conséquences de 12 années de politiques délirantes des banques centrales occidentales. L'Afrique avait-elle une responsabilité dans la production industrielle d'obligations véreuses en 2008 ? Non. L'Afrique a-t-elle eu son mot à dire sur la politique monétaire américaine ou européenne ? Non. L'Afrique est-elle responsable des catastrophes climatiques liées à la "croissance" des pays industrialisés ? Non, mais c'est toujours à nous que l'on présente la facture. La famine guette notre continent, et nous ne devons pas nous résigner à être les victimes éternelles des erreurs ou des fautes des autres.</p> <p>Cette situation se voit aggravée par la guerre en Ukraine et ses conséquences sur les cours de produits essentiels au continent africain. Il ne s'agit pas seulement du blé, mais aussi des fertilisants dont nous avons besoin pour assurer notre sécurité alimentaire.</p> <p>Africains marqués par la souffrance, nous devons participer à l'édification de la paix pour ne pas, une nouvelle fois, subir les funestes conséquences de la politique occidentale sur nos vies déjà éprouvées.</p> <p>Mais cet appel à la paix en Ukraine n'a de sens que si nous sommes également farouchement déterminés à résoudre les conflits insupportables au sein de notre grand foyer africain. À force de déléguer aux hommes politiques toutes les responsabilités, le citoyen oublie la sienne : être concerné. Je comprends fort bien que les contraintes d'un quotidien souvent extrêmement difficile ne nous engagent pas à porter une attention soutenue aux graves événements internationaux. Cependant, chaque individu, dans cette démocratie que nous appelons de nos vœux, a l'obligation morale d'être un acteur de la vie politique, c'est-à-dire d'être celui qui réfléchit et agit. Il nous faut donc, en tant que citoyens, opérer notre révolution intérieure. C'est ce que je propose à chacun d'entre vous : constituons un groupe de sages, de femmes et d'hommes de paix, pour agir sur le terrain, sous votre contrôle direct. Les réseaux sociaux le permettent : chacun sera quotidiennement témoin du travail accompli, tous pourront donner leurs avis, formuler librement leurs critiques ou leurs encouragements. De la simplicité, de l'action et de l'efficacité.</p> <p>Les sujets de mobilisation ne manquent pas : la République démocratique du Congo, le Soudan, le Cameroun, la République Centrafricaine, le Burkina Faso, le Mali, et bien sûr, le Niger. La CEDEAO peine, à ce sujet, à prendre une décision potentiellement lourde de conséquences incontrôlables. Au chaos politique qui résulterait d'une intervention armée, à la durée incertaine, viendrait s'ajouter un grand péril sécuritaire. Les groupes terroristes tireraient profit de l'instabilité pour s'enraciner profondément dans le territoire, la société et les esprits fragiles. Le dialogue est la seule option envisageable. Or négocier n'est possible que si l'interlocuteur n'est pas suspecté d'avoir un agenda politique personnel ou d'agir pour le compte d'une grande puissance aux insatiables appétits.<br class='autobr' /> C'est précisément là que nous pouvons intervenir. Nous, simples citoyens d'Afrique, ne représentons que nous-mêmes, nos désirs, nos espoirs et nos craintes. Nous ne sommes les obligés de personne. Nous remplissons donc les critères consubstantiels à la réussite du dialogue de paix. Il ne doit pas manquer un seul Africain pour dire enfin ce qui est vrai et faire ce qui est juste.</p> <p>C'est la force de notre collectif populaire qui nous donnera le pouvoir de faire entendre notre voix pour obtenir la paix. Le panafricanisme citoyen n'est pas un rêve, c'est une nécessité.<br class='autobr' /> <strong>Séverin Adjovi</strong></p></div>

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