La nomination de Dorothé Sossa à la Cour Constitutionnelle et son élection en tant que président de l’institution est comme l’accomplissement d’une prophétie. En effet, l’ancien ministre Ganiou Soglo avait prédit un tel scénario.

Le samedi 3 décembre 2022 à Paris, le fils de l’ancien président Nicéphore Dieudonné Soglo a lancé son autobiographie intitulée « 17 minutes pour vivre » et parue chez les éditions l’Harmattan. Dans ce livre, Ganiou Soglo a raconté son agression par balle le 5 février 2021 mais a également annoncé un fait sur la scène politique qui est devenu réalité. Il s’agit de la nomination Professeur Dorothé Sossa puis son élection en tant que président de la 7è mandature de la Cour Constitutionnelle.

« ... Celui qui officiait en tant que secrétaire permanent de cette organisation sous-régionale (OHADA), était notre compatriote M. Dorothé Sossa qui ensuite présida la commission portant projet de révision de la constitution en 2019 ; les rumeurs l’annoncent comme le prochain Président de la cour constitutionnelle », a écrit l’ancien député à la page 68 de son essai.

Tel un visionnaire, Ganiou Soglo a vu de loin ce qui se préparait pour la septième mandature de la Cour Constitutionnelle du Bénin. Nommé conseiller parmi les trois personnes choisies par le président Patrice Talon, le Professeur Dorothé Sossa a été élu mardi dernier par ses collègues, président de la haute juridiction. L’ancien ministre a donc vu juste. On devrait peut-être l’appeler désormais Ganiou le Prophète.

Acteur politique courageux
L’ancien ministre de la culture a démontré à travers sa prémonition qui vient de se réaliser, qu’il a une longueur d’avance sur sa génération. En outre, l’ancien président des Requins football club de l’Atlantique est un acteur politique doté d’un courage hors pairs.

Pour s’en convaincre, entre autres actes de courage qu’il a posés, il y a en 2020, sa lettre ouverte au président français Emmanuel Macron.
C’est à cette époque qu’il a attiré l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur le piège qui guette le Bénin et sa démocratie. En gros, le béninois et l’opinion publique internationale retiennent que la revendication principale de la « résistance » dont il est l’un des acteurs est le retour à la constitution de 1990, la constitution qui émane de la volonté d’un peuple épris de paix et de justice.

En résumé, l’ancien ministre Ganiou Soglo reste un fin politiste qui a transcendé les limites de son époque. Ses prédictions justes, sa volonté de changer les choses et son engagement envers un avenir meilleur font de lui un leader incontournable de notre temps.
Puisse ses analyse et sa vision de la politique Béninoise inspirent et guident La jeunesse de notre pays..