La participation de l’opposition aux législatives du 08 janvier dernier a été appréciée par plusieurs observateurs de la vie politique au Bénin. Certains ont estimé que ce scrutin marque le retour de la démocratie dans le pays. Mais pour Ganiou Soglo, il n’en est rien.

Invité à se prononcer sur la déclaration commune des Ambassadeurs des États-Unis, Canada, Suisse, Japon, Union Européenne qui ont apprécié le déroulement des législatives et l’entrée de l’opposition au parlement, Ganiou Soglo a confié que cette élection n’est pas synonyme d’un retour de la démocratie au Bénin. "La démocratie n’est pas revenue au Bénin parce qu’on a organisé les élections législatives il y a quelques semaines. Non, le Bénin n’est pas redevenu démocratique", a-t-il dit au cours d’une émission de SIBIKAN MEDIA le dimanche dernier.

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Pour l’ancien ministre de Boni Yayi, l’organisation des élections ne suffit pas pour faire d’un pays un État démocratique. "Les pays occidentaux veulent souvent cantonner l’Afrique à une démocratie électorale. Vous vous trompez. Organiser des élections ne fait pas de vous un pays démocratique, ni un pays libre. Il n’y a pas de liberté aujourd’hui au Bénin. Nous nous le vivons dans notre chair", a-t-il déclaré.

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Ganiou estime que la participation pas très élevée des Béninois aux législatives montrent qu’ils n’adhèrent pas "aux réformes politiques et économiques" du gouvernement de Patrice Talon. "Les occidentaux ont une autre vision, une autre lecture qui n’est pas la nôtre. C’est un fait. On prend acte et nous leur disons que les résultats sorties de ces urnes montrent que le peuple béninois n’adhère pas et n’est pas content de ce qui se passe dans notre pays", a laissé entendre l’ancien député de la Renaissance du Bénin.