Bénin

Chronique : Talon n’est pas obligé de répondre favorablement aux Vuvuzelas

L’investigateur 10/08/2020 à 10:47

Depuis quelque temps, des plaisantins ont embouché la trompette pour demander à Patrice Talon de se porter candidat pour un deuxième mandat en 2021. Des regroupements de jeunes et de femmes ont été initiés à cet effet. Les déclarations s’enchainent. Le mouvement est en marche dans toutes les grandes villes. Un désœuvré a même marché à travers le pays, pour cette cause. C’est la nouvelle filière pour les jeunes rongés par le chômage et le sous-emploi. Motivés par de piteux metteurs en scène, ils sont devenus "fous".

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Une comédie de mauvais goût ! Ça frise le ridicule avec certains qui font même du deuxième mandat, un impératif. Mais doit-on forcer le chef de l’Etat à se représenter ? N’est-il pas mieux de le laisser agir face à sa conscience ? « Je ferai de mon mandat unique une exigence morale... », avait confié le chantre du Nouveau Départ il y a quatre ans. S’il décide aujourd’hui de faire un deuxième mandat, il doit l’assumer. On comprendra qu’entre-temps, il a reconsidéré sa position. Mais qu’on ne dise pas que c’est le peuple qui l’a voulu. Talon est un homme digne. Il ne peut se cacher derrière son peuple. Il est libre de se présenter. Dans le même temps, il n’est pas obligé. Il sera même porté en triomphe s’il décide de respecter sa parole. En attendant, qu’il nous aide, durant les quelques mois pour boucler son mandat « unique », à régler notre problème de faim. Sous nos yeux, beaucoup de familles peinent à avoir les trois repas quotidiens. Le taux de croissance encourageant, le statut de pays à revenu intermédiaire, l’asphaltage, la dématérialisation... n’y ont pu rien faire. Ce n’est pas normal qu’on peine à manger dans un « pays du bonheur »...




 
 

 
 
 

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